Full Moon

Chorégraphie

Josef Nadj

 

Interprètes

Timothé Ballo, Abdel Kader Diop, Aipeur Foundou, Bi Jean Ronsard Irié, Jean-Paul Mehansio, Sombewendin Marius Sawadogo, Boukson Séré et Josef Nadj

 

Collaboration artistique

Ivan Fatjo

 

Régie générale et lumières

Sylvain Blocquaux

 

Costumes

Paula Dartigues

 

Musiques 

Fritz Hauser, Famoudou Don Moye & Tatsu Aoki, Art Ensemble Of Chicago, Malachi Favors Maghostut & Tatsu Aoki, Peter Vogel, Christian Wolfarth, Lucas Niggli 

 

Production, Diffusion

Bureau Platô Séverine Péan et Mathilde Blatgé

 

Administration de production

Laura Petit

 

Production déléguée

Atelier 3+1

 

Coproductions

Montpellier Danse, Le Trident, Scène nationale de Cherbourg, MC 93 Maison de la culture de Seine-Saint-Denis, Bobigny, Charleroi Danse, Le Tropique Atrium, Fort-de-France, Théâtre des Salins, Scène nationale de Martigues, Le Théâtre d’Arles

 

Soutiens

Ministère de la Culture -DRAC Ile de France, Action financée par la Région Île-de-France, Teatroskop – un programme initié par l’Institut français, le ministère de la Culture et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

 

Résidences de création

Avec le soutien de Montpellier Danse 2024, résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, CND – Centre National de la Danse à Pantin, Paris, Charleroi Danse, La Cocoteraie des arts, Mondoukou, Artus Studio, Budapest, Le Trident, Scène nationale de Cherbourg, MC 93 Maison de la culture de Seine-Saint-Denis, Bobigny (mettre dans l’ordre, commencer par la dernière)

Avec le soutien de la Maison des Métallos.

Full Moon se situe dans le droit fil de la précédente création de Josef Nadj, Omma (2020), qui est le fruit d’une recherche sur les origines de la danse, sur les origines du mouvement, menée avec huit danseurs originaires d’Afrique. Sept d’entre eux ont voulu poursuivre l’aventure et le chorégraphe les a à nouveau incités à puiser au plus profond d’eux-mêmes, dans leur mémoire enfouie, pour se confronter aux rythmes et aux énergies qui les constituent – aux rythmes et aux énergies de la terre, de la nature, comme à ceux de leurs cultures, de leurs traditions respectives, affirmant ainsi, à l’intérieur du groupe, l’expression de leur identité personnelle, les particularités de chacun.

 

À cette recherche sur les sources se conjugue une autre « piste » que Nadj souhaitait explorer pour cette création : l’univers du jazz noir américain à partir de ses formes originaires jusqu’à aujourd’hui – un genre que les blancs se sont approprié et dont la composante dansée a presque totalement disparu. Il s’est attaché à faire connaître aux danseurs ces musiques qui leur étaient étrangères alors que, d’une certaine manière, elles plongent leurs racines dans le continent africain et s’est concentré pour cela sur la période qui court de la fin des années 1950 au début des années 1980, une période qui le touche particulièrement.

Contemporaine des mouvements d’émancipation des Afro-Américains, elle a vu s’opérer, à Chicago et à New York, une sorte de révolution intellectuelle et musicale qui a donné naissance au free jazz et à la musique improvisée. Avec les danseurs, Josef Nadj s’est employé à analyser les formes propres à ces musiques, à en dégager l’esprit et la pensée, et à rechercher une danse qui leur corresponde. Née de ce « travail passionnant », Full Moon rend ainsi implicitement hommage à quelques éminents représentants de ce courant : Charles Mingus, Cecil Taylor, Anthony Braxton et l’Art Ensemble of Chicago.

 

Une autre figure encore est convoquée dans Full Moon, celle de la marionnette, qui, comme le masque, traverse toute l’œuvre de Josef Nadj. Si cette figure revient ici, comme le masque d’ailleurs, c’est que l’une et l’autre sont très présents dans les cultures africaines, mais pas seulement. Envisagée comme le point de jonction, de bascule entre l’inerte et le vivant, l’animé et l’inanimé, elle est porteuse d’une autre signification que le corps « vivant » auquel elle apporte une sorte de contrepoint. Mais, pour Nadj, cette figure véhicule aussi le principe de vie emprisonnée dans la forme, et il y voit comme une émanation du créateur, une force qui essaie en vain d’interagir avec « ses créatures ». En ce sens, la présence de la marionnette, de « l’homme marionnette » au côté des vivants, représente pour lui le fait qu’une création n’est jamais parfaite et qu’elle impose la nécessité d’accepter le jeu, y compris dans son imperfection.

 

Myriam Blœdé

23.05.2024 2024

FESZT FESTIVAL

TIMISOARA, ROUMANIE

 

17.06.2024

FLOW FESTIVAL

SFANTU GHEORGHE, ROUMANIE

 

24,25 & 26.06.2024

MONTPELLIER DANSE

FRANCE

 

12.07.2024

FESTIVAL DE ALMADA

PORTUGAL

 

18,19.07.2024

KALAMATA DANCE FESITVAL

GRÈCE

 

23.07.2024

MITTELFEST

CIVIDALE DEL FRUILI, ITALIE

 

27.09.2024

THÉÂTRE D’ARLES

FRANCE

 

03 & 04.10.2024

LE TRIDENT

SCÈNE NATIONALE DE CHERBOURG EN CORENTIN, FRANCE

 

12.10.2024

MESS FESTIVAL

SARAJEVO, BOSNIE

 

17,18,19.10.2024
MC93

BOBIGNY, FRANCE

 

05.11.2024

THÉÂTRE DES SALINS

SCÈNE NATIONALE DE MARTIGUES, FRANCE

 

14.11.2024

LE NOUVEAU RELAX

CHAUMONT, FRANCE

 

19.11.2024

DESIRE CENTRAL FESTIVAL

SUBOTICA, SERBIE

 

01 & 02.03.2025

SCENARIO PUBBLICO

CATANIA, SICILE

 

03 & 04.04.2025
LES THÉÂTRES DE LA VILLE DE LUXEMBOURG

 

30.04.2025

THÉATRE ROMAIN ROLLAND

VILLEJUIF, FRANCE

 

16.05.2025

CHARLEROI DANSE

BELGIQUE


Omma

Choregraphy

Josef Nadj

 

Performers

Timothé Ballo, Abdel Kader Diop, Aïpeur Foundou, Bi Jean Ronsard Irié, Jean-Paul Mehansio, Marius Sawadogo, Boukson Séré – Djino Alolo Sabin (2021-2023)

 

Artistic collaboration

Ivan Fatjo

 

Lights

Rémi Nicolas

 

Soundtrack

Tatsu Aoki & Malachi Favors Maghostut, Peter Brötzmann & Han Bennink, Eureka Brass Band, Jigsaw, Lucas Niggli, Peter Vogel

 

Technical direction

Sylvain Blocquaux

 

Sound engineer

Ivan Fatjo or Steven Le Corre

 

Coproductions

Les Nuits de Fourvière, Festival International de la Métropole de Lyon | Les Théâtres de la Ville de Luxembourg | Le Trident, Scène Nationale de Cherbourg-en-Cotentin | MC 93-Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis | La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche | Charleroi danse, centre chorégraphique de Wallonie – Bruxelles | Le Grand Angle, Scène régionale du pays voironnais | Les Salins, Scène nationale de Martigues | Centre chorégraphique national de Tours / Thomas Lebrun (Accueil studio)  | Théâtre des Quatre Saisons – Scène Conventionnée d’intérêt national «Art et Création»

 

Supports

Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de France | Région Ile-de-France | l’Institut Français et le programme Teatroskop (programme initiated by the French Institut, the Ministry of Culture and Ministry of Europe and Foreign affairs) | Angers – Centre National de Danse Contemporaine | CN D – Centre national de la danse | La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne | la Scène nationale d’Orléans

 

Creation

The premiere of OMMA was originally scheduled at Festival Les Nuits de Fourvière – Lyon, 25-27th june 2020  and canceled due to the Covid-19 pandemic. OMMA eventually premiered on the 9th and 10th february 2021 in the Grand Théâtre – Les Théâtres de la Ville de Luxembourg.

There are eight of them, in jackets and black trousers, a nod to Josef Nadj’s timeless silhouette. In lending them his costume, he commits each dancer not to walk in his footsteps, but to reveal his own singularity. Above all, OMMA is a story of sharing and passing on.

 

In this new work, the Hungarian choreographer has put together a group of eight dancers hailing from Mali, Senegal, Cote d’Ivoire, Burkina Faso, Congo Brazzaville and the Democratic Republic of Congo. The piece is steeped in as many influences, movements, cultures and stories. Together, they form one single body – black, or fekete, as they proclaim… in Hungarian. A plural body in which each affirms his own language, identity, his own dance : a captivating feedback loop between group and individual that leads us, inevitably, to the human being as universal.

 

A true ensemble took shape during a creative process full of trust, sharing and respect, so much so that the audience cannot ignore each performer’s pleasure and generosity or the harmony emanating from the collective. OMMA’s strength lies in the involvement of the group and the truthfulness of the piece they created together. For Josef Nadj, it was necessary to focus on bodies and movement, keeping only what is essential. This principle of simplicity extends both to the stage itself, kept deliberately bare, and to the sound design- a world of breaths, voices, silences and heady jazz rhythms. Onstage, bodies, light, and sound are enough, without artifice.

 

Can the piece be called organic? OMMA undoubtedly hails back to the roots of dance, with movement as its essence and the universe as its horizon. In other words, OMMA is a choreographic origin quest, seeking to demonstrate Josef Nadj’s hypothesis: dance was born alongside humanity. And if so, does going back to the source of dance and movement not equate to going back to the origin of the universe? It is with this in mind that the choreographer shapes the raw materials provided by his dancers and constructs with them and their bodies a dance that is shared, plural, and resolutely universal.

 

Josef Nadj has embarked his artists on a voyage to the roots of dance that might reveal the equilibrium of our universe. Echoing the circle of life, this new choreographic piece looks into something essential: our ability to look at what’s in front of us so we can better see what lies deep within us, in a common destiny. Hence, OMMA’s ancient Greek meaning shines new light: ‘eye’ but also ‘what is seen or looked at’. There lies an invitation to keep our senses awake so we can better capture this dance, dedicated to the genesis of humanity.

 

 

Marylène Malbert

Season 2023/2024 under construction

 

 

 

Past performances :

 

09 > 10 february 2021 – PREMIERE ! 

Les Théâtres de la ville de Luxembourg

Luxembourg (LU)

 

09> 10 june 2021

Les Nuits de Fourvière – in complicity with the Biennale de la danse de Lyon

Lyon (FR)

 

09> 11 july 2021

Festival de Almada

Almada (PT)

 

17 july 2021

la Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

29 > 30 july 2021

Biennale di Venezia

Venice (IT)

 

23 > 24 august 2021

FITS – Sibiu International Theater Festival

Sibiu (RO)

 

12 september 2021

FIAT – Festival of international alternative theater

Podgorica (ME)

 

15 > 16  september 2021

Eleusis 2023 european capital of culture & aeschylia festival

Elevsis (GR)

 

2 october 2021

Mess Festival

Sarajevo (BA)

 

20 > 24, 26, 30, 31 october 2021

MC93 – Maison de la culture de Seine-Saint-Denis

Bobigny (FR)

 

27 october 2021

Charleroi Danse Biennale

Charleroi (BE)

 

9 november 2021

Le Trident – scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin

Cherbourg-en-Cotentin (FR)

 

19 november 2021

Desire Central Station Festival

Subotica (SRB)

 

21 november 2021

Pannon Várszínház

Veszprém (HU)

 

2 décembre 2021

Les Salins – scène nationale de Martigues

Martigues (FR)

 

14 décembre 2021

Le Grand angle

Voiron (FR)

 

21 january 2022

Théâtre Romain Rolland

Villejuif (FR)

 

2 march 2022

Théâtre des quatre saisons

Gradignan (FR)

 

4 march 2022

Espace Jéliote

Oloron-sainte-Marie (FR)

 

March 2022

MASA

Abidjan (CI)

 

22 > 23 march 2022

La Comédie de Valence

Valence (FR)

 

6 > 7 april 2022

Théâtre de Lorient

Lorient (FR)

 

29 > 30 april 2022

Tropiques Atrium

Martinique (FR)

 

12 may 2022

Le Grrranit

Belfort (FR)

 

19 may 2022

Théâtre du Passage

Neuchâtel (CH)

 

25 may 2022

Feszt Festival

Timisoara (RO)

 

23 june 2022

Teatro Due

Parme (IT)

 

28 june 2022

Flow Festival

Sfântu Gheorghe (RO)

 

2 > 3 july 2022

Colours Festival

Stuttgart (AL)

 

15 july 2022

Korespondance Festival

Zdar (RT)

 

27>28>29 july 2022

Paris l’Eté

Paris (FR)

 

24 september 2022

Théâtre d’Arles

Arles (FR)

 

14 october 2022

Théâtre Durance

Château Arnaoux (FR)

 

08 november 2022

Théâtre François Ponsard

Vienne (FR)

 

19 november 2022

Interferences Festival

Cluj (RO)

 

24 november 2022

Institut Français de Saint-Louis

Saint-Louis (SE)

 

26 november 2022

Institut Français de Dakar

Dakar (SE)

 

30 november 2022

Institut Français de Brazaville

Brazzaville (CO)

 

02 december 2022

Institut Français de Kinshasa

Kinshasa (RDC)

 

20&22 JANUARY 2023

EMILIA ROMAGNA TEATRO FONDAZIONE

BOLOGNE (IT)

 

07&08 FEBRUARY 2023

FESTIVAL TEMPORADA ALTA

LIMA (PE)

 

11 FEBRUARY 2023

LES HALLES DE SCHAERBEEK

BRUXELLES (BE)

 

23 FEBRUARY 2023

LE MOULIN DU ROC

NIORT (FR)

 

16 MAY 2023

THÉATRE JEAN-ARP

CLAMART (FR)

 

12 JUNE 2023

Dance Week Festival

ZAGREB (CR)

 

01&02 JULY 2023

Varosmajori Festival

BUDAPEST (HU)

 

24 AUGUST 2023

SAGUNT A ESCENA

VALENCIA (ES)

 

Season 2024 still under construction


Mnémosyne

A photography & performance project

 

 

PERFORMANCE

 

Conception & performance

Josef Nadj

 

Lights

Rémi Nicolas

 

Set construction & technical manager

Sylvain Blocquaux

 

Music

Peter Vogel, Schubert performed by Emmanuelle Tat

 

 

 

EXHIBITION

 

Photographs & video

Josef Nadj

 

Artistic collaboration photographs & video

Szabolcs Dudás

 

Lights & scenography design

Rémi Nicolas

 

Framing

Jean-Pierre Haie | Atelier Demi-Teinte

 

Technical direction

Sylvain Blocquaux

 

 

Coproduction

Biennale de la danse de Lyon 2018, Centre Chorégraphique National – Orléans, La Filature Scène nationale – Mulhouse, Le CENTQUATRE – Paris

 

Supports

Ministère de la Culture – Direction générale de la création artistique – Délégation à la danse, Région Île-de-France, La Villette – Paris, Résidence Sainte-Cécile – Orléans, CENTQUATRE-Paris, residencies program of Ville de Paris / Récollets

 

Creation

Biennale de la Danse de Lyon – Musée des Beaux-Arts, 22 septembre 2018

Mnémosyne

A photography & performance project

 

Mnémosyne to express the memory of a world: the world of the choreographer and visual artist Josef Nadj. Thirty years after the creation of his first performance, he produces a global piece, both photographic project and theatrical performance. All along his journey, since he was a student at the school of Fine Arts of Budapest, the artist has taken pictures. Reclaiming a practice developed alongside his main work, Josef Nadj digs into his own memory to widen once again his creative horizon. Artistic turning point or return to the roots? For Mnémosyne, he has conceived a large photographic exhibition and a black box in which he stages himself – acting, dancing, performing – in a close distance with his audience.

Imagine a narrow space, closed and dark, a camera obscura in the waiting. The visitor becomes a spectator, or even an observer. In the intimacy of this cabinet where a few curiosities come to life, Josef Nadj gives us a short performance of a rare density: every movement, every action, every second is an echo of his personal and artistic journey, magnified by a clean sketch in the vein of Beckett.

Then comes the thought that the title Mnémosyne sounds a little bit like Las Meninas, Velasquez’ masterpiece. Like the famous painting, Mnémosyne contains a multiplicity of looks that keep enhancing and enriching each other.

 

Around the black box where the performance takes place, Josef Nadj has imagined a diverse photographic exhibition. Each one of the pictures displayed around the box tells a story, to be viewed as individual shows hung in space. Each image contains a unique memory, known only to the artist -there are found objects kept because of their suggestive power, pieces of art that keep inspiring him and all kinds of souvenirs. Along with the brevity of the performance, these images evoke a relation to time that spans through many years, from the search for forms to the composition of the images, from the choice of the technique to the actual moment the shot was taken.

 

Personal and surreptitious tribute to The Atlas – German art historian Aby Warburg’s unfinished project – Mnémosyne is all in all a total piece of art – installation, performance, and exhibition at the same time. Each spectator retains one final image, an impression that questions our vision and our memory: what did we see?

 

Marylène Malbert, interview with Josef Nadj

5 > 10 october 2021 

TERRITORY FESTIVAL

Moscow (RU)

 

5 > 17 april 2022

Théâtre de Lorient 

Lorient (FR)

 

 

History:

 

27 august > 1 september 2021 

MITTELFEST

Cividale del Friuli (IT)

 

24 november – 7 december 2019

DESIRE CENTRAL STATION FESTIVAL

Subotica (SRB)

 

14 – 16 november 2019

FLOW FESTIVAL

Sfantu Gheorge (RO)

 

30 july – 03 august 2019

Paris L’été Festival

Paris (FR)

 

19 – 23 july 2019

Kalamata Dance Festival

Kalamata (GR)

 

26 april – 10 may 2019

La Filature / Galerie d’Exposition

Mulhouse (FR)

 

16-21 april 2019

Le CENTQUATRE

Paris (FR)

 

27 march – 6 april 2019

Charleroi Danse / La Raffinerie

Bruxelles (BE)

 

25 february – 16 march 2019

LE QUARTZ – SCENE NATIONALE DE BREST / FESTIVAL DANSFABRIK

Brest (FR)

 

30 january – 9 february 2019

Le Trident / Le Point du Jour

Cherbourg-en-Cotentin (FR)

 

5-25 january 2019

Teatro Nacional São João

Porto (PT)

 

22-27 september 2018 (creation)

Biennale de la danse de Lyon

Lyon (FR)


Dark Union

Based on Canard Pékinois (1987)

 

 

Choregraphy

Josef Nadj

 

Performers

EnKnapGroup – Luke Thomas Dunne (UK), Ana Štefanec Knez (SL), Jeffrey Schoenaers (BE), Lada Petrovski Ternovšek (HR), Matea Bilosnić (HR), Gilles Noël (BE)

 

Music

Csík zenekar, Alain Mahé, Peter Vogel, Han Bennink

 

Lights

Jaka Šimenc, Hotimir Knific

 

Costumes

Katarina Škaper

by Atelje d.o.o.

 

Construction

Španski Borci/EN-KNAP

 

Technical director

Jaka  Šimenc

 

Production

EN-KNAP Productions

 

Coproduction

Atelier 3+1

 

Creation

Španski Borci Cultural Centre – Ljubljana, Slovénie – 10 april 2018

 

Duration

65 min

For the choreographer Josef Nadj, frequently described by the media as a stage magician, the revival of his first piece Canard Pékinois (1987) represents a birth of a new creative cycle – for the first time in his career he is stepping of the stage, behind the scenes and away from the stage lights, to give way to these six young interpreters.

At the heart of Dark Union is a tragic story of newlyweds who only manage to live a few fleeting moments of happiness before the impermanence of life steps between them. Nadj and the dancers try to evoke the gloomy emotion accompanying this sad relationship, which became almost legendary in his home town. The event that Josef witnessed as a child acts like a projection in his choreography serves as a metaphor for the passing of time and eventually leads us to the beyond. Nadj sees this new work as an opportunity for the new generation to face the core subjects of the story.

History :

 

20-23 june 2019 – cancelled

MC93

Bobigny (FR)

 

4 april 2019 – cancelled

Le Parvis

Tarbes (FR)

 

8 february 2019 – cancelled

Le Trident

Cherbourg-en-Cotentin (FR)

 

23 novembre 2018

Desiré Central Station Festival

Subotica (SRB)

 

14 novembre 2018

Zagreb Dance Center

Zagreb (HR)

 

24 octobre 2018

Španski Borci Cultural Centre

Ljubljana (SL)

 

12 octobre 2018

Municipal Theater of PO Hviezdoslav

Bratislava (SK)

 

24 septembre 2018

Španski Borci Cultural Centre

Ljubljana (SL)

 

20 juillet 2018

Dance and Non-verbal theatre festival San Vincenti

San Vincenti (Croatie)

 

14 juillet 2018

Mittelfest

Cividale del Friuli (IT)

 

23 mai 2018

Španski Borci Cultural Centre

Ljubljana (SL)

 

28 avril 2018

Horizont Festival

Miskolc (HU)

 

10-11 avril 2018 (création)

Španski Borci Cultural Centre

Ljubljana (SL)


Penzum

Conception & performance

Josef Nadj, Joëlle Léandre

 

Costumes

Aleksandra Pešić

 

Masks

Jacqueline Bosson

 

Lights & Technical direction

Sylvain Blocquaux

 

Construction

Julien Fleureau

 

Poem

Attila József

 

Coproduction

Centre chorégraphique national d’Orléans, Atelier 3+1

 

Creation

Festival OpenLook – Saint-Petersbourg (Russie), 4th july 2017

 

Duration

45 min

Penzum: that is the amount of work done in one day and which one has to account for. This term appears in a poem – never yet translated in French nor in English- by Attila József (1905-1937), a prominent Hungarian poet who influenced generations of writers and artists. Among them are Joëlle Léandre, musician, composer and performer and Josef Nadj, choreographer and visual artist. United by a mutual artistic fidelity, they conceived this duo as a tribute to the poet, nine years after their collaboration on Sho-bo-gen-zo.

 

In a mixture of choreography, music and drawing, Penzum stems from an improvisation. It is an “open” piece, as the artists say. Its form is always new, it is constantly written on the spot as a result of a total communion between the performers. By extension, Penzum can be perceived as the performance itself: it shows the work done to express the intensity of Attila József’s words. His poetry never ceases to operate on the heart and mind of both performers. It guides them, inspires them. It is a source of vital energy. And it also announces the tragic destiny of the poet. Don’t we hear the rising sound of a roaring train? Aren’t these rail tracks we see?

 

Just like the mask she is wearing, Joëlle Léandre produces a series of metallic sounds. Right next to her, Josef Nadj and his African mask with feminine features shapes the space in a black dress. But the metamorphosis is not that obvious: it is hidden in the drawings made of coal like many symbols of power. It lies in the sonorous eruption that possesses Josef Nadj who delivers with great force, in his native language, the words of the poet. It happens also, undoubtfully, in the final peaceful, dream-like sequence.

 

Marylène Malbert

Penzum - a poem by Attila József

This is like work, Penzum.

It will never stop. An endless work, an endless movement. It will never be over.

There is no truth, there is no truth. Even that is not that.

Working, always working. I don’t work, the dog doesn’t work either.

The workers work. They can die. That’s how it is for them.

It is so bad God doesn’t exist.

I have done something bad, I may have eaten a butterfly.

Deer

The bee collects the honey. Is everything proportional to what surrounds me?

Get up and walk.

My colon is as big as a horse.

Soon I’ll have to leave. I have to show myself that I am somebody except I don’t exist. Only others see me.

For now, I still have my neck. The train has not cut it yet.

My tongue has not been cut either.

But who can I talk to… ?

This is a fixed point.”

 

 

Raw translation by Josef Nadj, of Attila József’s poem « Free ideas » (unpublished in English)

Available on tour.

 

 

History :

 

13-15 mars 2019

Pavillon Noir

Aix-en-Provence (FR)

 

20-21 juillet 2018

Kalamata Dance Festival

Kalamata (GR)

 

4-5 juin 2018

Festival La Voix est libre – Lavoir Moderne Parisien

Paris (FR)

 

26 janvier 2018

Mac Orlan – Désordre Festival

Brest (FR)

 

2 décembre 2017

Desiré Central Station Festival

Subotica (SRB)

 

14 novembre 2017

Festival D’jazz Nevers

Nevers (FR)

 

25-26 juillet 2017

Festival Mimos

Périgueux (FR)

 

9-10 juillet 2017

Festival KoresponDance

Zdar Nad Sazavou (CZE)

 

4-5 juillet 2017

Festival Open Look

Saint Petersbourg (RU)


Inhancutilitatem

A serie of cyanotypes by Josef Nadj

 

With his series called Inhancutilitatem, Josef Nadj gets back to the cyanotype, this ancestor of photography, in a move that is like a return to the roots.  A joyful pantheistic celebration, a game with the states of matter – combining fibers, lines and patterns; searching for new forms of life.

One can also make out a ‘rite of passage’ in this deep and almost mystical blue, evoking new skies between Cyan and Prussian blue. A swallow place where the movement of existence creates, as well for the hunter-gatherer as for the spectator, a compelling object of meditation.

 

Jean-François  Ducrocq

Exhibition available for touring.

 

Past exhibitions :

17 january – 28 march 2020

Fragments d’un paradis – Collective exhibition

Galerie Camera Obscura

Paris (FR)

 

4 october 2019 – 5 january 2020

Au Revoir ! – Les photographes d’origine hongroise en France – Collective exhibition

History museum of Budapest 

Budapest (HU)

 

7 – 10 november 2019

PARIS PHOTO – Collective exhibition

GALERIE CAMERA OBSCURA

PARIS (FR)

 

30 june – 3 november 2019

Flora Maxima – Collective exhibition

Domaine de Kerguéhennec

Bignan (FR)

 

8 – 11 november 2018

Paris Photo – Collective exhibition

Galerie Camera Obscura

Paris (FR)

 

7 september – 20 october 2018

Flores – Collective exhibition

Galerie Camera Obscura

Paris (FR)

 

13-22 july 2018

Kalamata Dance Festival

Kalamata (GR)

 

22 march – 29 may 2018

Miraculorum – solo exhibition

Galerie Camera Obscura 

Paris (FR)

 

17 may – 1er july 2017

Les fragments d’un discours à venir – solo exhibition

Maison des arts de Grand Quevilly

Grand Quevilly (FR)

 

18 november 2016 – 15 january 2017

Musée des Beaux-Arts

Orléans (FR)

 

21 july – 18 september 2016

Collège des Bernardins

Paris (FR)

 

29 april – 29 june 2016

Centre chorégraphique national

Orléans (FR)


Pour Dolores

Composition & performance

Ivan Fatjo, Josef Nadj

 

Lights

Christian Scheltens

 

Sound design

Steven Le Corre

 

Set and Prop Construction

Julien Fleureau, Clément Dirat, Olivier Berthel

 

Production

Centre chorégraphique national d’Orléans

 

Support

Résidence Sainte-Cécile – Orléans

 

Creation

Centre Chorégraphique d’Orléans, 27th may 2015

 

Duration

50 min

At the origin of Pour Dolores, the apparition of a woman’s face, a silent enigmatic presence, insistent, emanating entirely from an ancient mask of painted cardboard. Matt complexion, rough cut features, black hair straightened in kiss-curl at the temple, red lips and sideways gaze. This chance encounter at a flea market and the find itself aroused in Josef Nadj something like an appeal, an injunction: to learn who “Dolorès” was, to give her body, to discover the woman behind this female mask.

Materialising a project that had haunted him for many years, in his quest the choreographer chose to make reference to the Fluxus movement. Born in the 1960s, this collective of artists (above all musicians, but also visual artists and writers) was, along with others who were perhaps less radical, at the origin of performance art. Fluxus extolled continuity between art and life, and saw artistic creation as a vast field of experiences where every artistic discipline could contribute. Among their experimentations, Nadj focused particularly on those valuing brevity and simplicity and ordinariness; those re-examining the environment and objects, with all their characteristics, material and structural; but also the interactions of man with what
surrounds him – modifying perception, questioning received wisdom, disrupting custom and bringing forth from the chaos new harmonies. In the spirit of Fluxus, every human action and every object can generate sound. Every object, no matter what it is, can be “played”. And each sound can be heard as music.

 

Wrought once again from the image of the double, Josef Nadj’s latest piece in duet with Ivan Fatjo is particularly in the continuation of his most recent works, Ozoon (2013) and Paysage inconnu (2014). For while music has always constituted an essential element of composition in the stage work of Nadj, the search for convergence, for the closest possible union or even a veritable fusion between music and dance, were key preoccupations of these pieces created in collaboration with the saxophonist Akosh Szelevényi and the drummer Gildas Etevenard.

 

In a sense, with Pour Dolores, Josef Nadj and Ivan Fatjo have moved “to the other side”. The musicians have deserted the stage, while the “music”, omnipresent in the piece, is now created by the actions of the dancers. And while we notice the presence on stage of a grand piano, a hunting horn and a cello with two bows, there are also – to give birth to this music – surgical instruments, a massive imposing metal plate, a long thin rod, a rubber ball, hemp fibres, a brass helmet, a small spherical bell, a bust of Socrates reflected in an oval mirror, and the teeth of a stuffed wolf… The entire space vibrates and resonates. Yet the keys do not move the hammers which do not strike the strings of the piano, the cello strings are neither plucked nor bowed, and no breath sets the horn to quivering.

 

Paradoxically in this work for the stage, the visual and sound dimensions have taken precedence over the theatrical and choreographic. Placed under the banner of patience and attentiveness, of obstinacy in its artistic exploration, Pour Dolores takes the form of a recital, its programme a cycle of gestural, visual and musical miniatures – 24 in number, like the hours of the day. A recital dedicated to an anonymous woman, a certain Dolores.

 

Myriam Bloedé

History :

 

6 février 2016

Teatro Municipal Joaquim Benite

Almada (PT)

 

4 décembre 2015

Théâtre de la tête noire

Saran (FR)

 

9 octobre 2015

Emmetrop

Bourges (FR)

 

30 mai 2015

Festival La Voix est libre

Paris (FR)

 

27-29 mai 2015

Centre Chorégraphique National d’Orléans

Orléans (FR)


Paysage inconnu

Conception

Josef Nadj

 

Performers

Josef Nadj, Ivan Fatjo

 

Music live

Akosh S., Gildas Etevenard

 

Lights

Christian Scheltens

with Lionel Colet & Matthieu Landré

 

Sound design

Jean Philippe Dupont

 

Set construction & scenic objects 

Julien Fleureau & Clément Dirat

 

Production

Centre chorégraphique national d’Orléans

 

Coproduction

Secretaría de Cultura del Gobierno del Estado de Jalisco dans le cadre du Festival Internacional de Danza Contemporánea Onésimo González, Guadalajara – Mexique, L’Odyssée, festival Mimos, Institut National des arts du mime et du geste de Périgueux.

 

Supports

DRAC Centre, Ville d’Orléans, Résidence Sainte Cécile (Orléans)

 

Creation

Centre Chorégraphique d’Orléans, 17th may 2014

 

Duration

55 min

Created far from any literary or artistic allusion, Paysage inconnu is based on extended improvisation pushed to the point of exhaustion. The concept of landscape is understood metaphorically, an inner landscape, a mental landscape, infinitely changing like life itself, to be constantly rediscovered. Nevertheless the exploration of this territory is a collective adventure aimed at finding – beyond words – an “other shared language”. An adventure shaped by two essential motifs. First the motif of the double, defined as much by resemblance as by complementarity, which immediately imposes itself in the coexistence and stage presence of the two dancers and the two musicians, in the relationship between gesture and sound, between music and dance. But also in the interplay of contrast between speed and slowness, amplitude and restraint, suspension and activity, unmalleability and momentum, presence and absence, obscurity and whiteness, tragic and burlesque, joy and melancholia… Closely linked to this image of the double is the second motif of Paysage inconnu, the principle of transformation, mutation, alternation or even of passage, a threshold to cross. Present in the unceasing metamorphosis, as subtle as it may be, of a landscape unknowable for this very reason, this principle inhabits the piece in relationship to the cycle of life – in precisely the passage from limbo to life, then from life to death, to nothingness, and again to life.
And so, Paysage inconnu is a sort of danse macabre, a vanitas whose introspective or meditative dimension is constantly “menaced” by humour, derision, the grotesque, and irony.

 

Myriam Bloedé

Paysage Inconnu vu par Myriam Bloedé (version longue)

Comment parler d’une apparition autrement que sous l’angle temporel de sa fragilité, là où elle replonge dans l’obscur ? Mais comment parler de cette fragilité même autrement que sous l’angle d’une plus subtile ténacité, qui est force de hantise, de revenance, de survivance ?

Georges Didi-Huberman

 

S’il fallait, à propos de ce quatuor, évoquer un paysage réel, ce serait sans doute celui de la Pannonie, cette plaine qui se joue des frontières instituées par les hommes et s’étend ininterrompue sur des kilomètres carrés, avec ici et là un oiseau en surplomb, un arbre comme une silhouette esseulée ou l’éclat d’un coquelicot qui ponctuent et renforcent encore, par contrepoint, l’immensité jaune verte des herbes hautes ployées par le vent. Ce pourrait être aussi la représentation de cette plaine sans limite, à laquelle toute sa vie s’est employé le peintre Tihamér Dobó. Lui qui, selon Josef Nadj, voyait là une impossibilité… à moins d’en passer par le simple tracé d’une ligne horizontale avec, ici et là, « quelques accents ».

 

Mais c’est plutôt au point précis où Dobó jugeait ce paysage irreprésentable que s’inscrit cette nouvelle création. Et c’est peut-être précisément l’impossibilité de le peindre, d’en fixer l’image qui en est le sujet : à savoir, l’opposition entre son absence de relief, son immuabilité apparente et son incessante transformation, quand bien même celle-ci échapperait au regard.

 

En effet, au-delà de la région où sont nés Josef Nadj et Akosh Szelevényi – de part et d’autre d’une frontière justement –, au-delà de cette langue maternelle et de cette culture hongroise qu’ils ont en partage et au-delà du « décor » qui constitue l’arrière-plan de leur duo Les Corbeaux (2010), par exemple, ou du trio Paysage après l’orage (2006) avec Gildas Etevenard, la notion de paysage est entendue cette fois au sens métaphorique, c’est-à-dire en tant que paysage intérieur, un paysage mental, infiniment changeant comme l’est la vie même, se modifiant au gré des événements, des rencontres, au fil de l’expérience, et toujours à redécouvrir.

 

Paysage inconnu a été créé loin de toute référence littéraire ou artistique. Cependant – et c’est un autre aspect remarquable dans cette pièce qui se fonde sur un travail d’improvisation au long cours, poussé jusqu’à l’épuisement –, l’exploration de ce territoire est une aventure collective : la recherche, au-delà de la parole, d’un « autre langage commun ». Une aventure travaillée par deux motifs essentiels, déjà présents il est vrai dans d’autres pièces de Josef Nadj.

 

Il y a d’une part la figure du double, comprise aussi bien dans la ressemblance que dans la complémentarité, qui s’impose d’emblée dans la composition du groupe et de la pièce elle-même : dualité et similitude dans la co-présence et la dissémination sur le plateau des deux danseurs Josef Nadj et Ivan Fatjo, et des deux musiciens Gildas Etevenard et Akosh Szelevényi ; dans la relation entre le geste et le son, entre la musique et la danse ; dans l’importance également donnée aux gestes des musiciens et aux sons produits par les danseurs. Mais aussi dans l’évolution constante de ce « paysage » visuel et sonore, dans le travail du rythme et dans le jeu d’oppositions entre vitesse et lenteur, amplitude et retenue, suspens et activité, rigidité et élan, présence et absence, obscurité et blancheur, tragique et burlesque, joie et mélancolie…

 

Étroitement noué à cette figure du double, le principe de transformation, de mutation, d’alternance ou encore de passage, de seuil à franchir, constitue le deuxième motif de Paysage inconnu. Passage du feu aux cendres, de l’énergie à l’inertie, du rougeoiement des braises à la noirceur d’un tronc calciné, de la nuit au jour, de la similitude à la différenciation du double. Et incessante métamorphose, aussi subtile soit-elle, d’un paysage inconnaissable pour cette raison même.

 

Mais de manière plus générale, l’idée de transformation est mise ici en regard avec le cycle de la vie – un cycle qui embrasse aussi bien des états intermédiaires comme la genèse, la gestation, et la mort, et qui serait passage justement des limbes à la vie, puis de la vie à la mort, au néant, et à nouveau à la vie.

 

Ainsi, dans un dispositif frontal, un espace vide avec quelques éléments épars, Paysage inconnu est une sorte de danse macabre, une vanité dont la dimension introspective ou méditative est toutefois constamment « menacée » par l’humour, la dérision, le grotesque, l’ironie.

 

Myriam Bloedé

Paysage Inconnu vu par Marie-Christine Vernay

Musiciens artificiers, danseurs, acrobates… La rencontre de Périgueux étend l’aire de jeu du mime et offre la dernière création du chorégraphe Josef Nadj.

 

Le festival Mimos, créé en 1983 à Périgueux, géré depuis 2000 par l’Odyssée, scène conventionnée et dirigée par Chantal Achilli, peut se vanter d’avoir un public large, familial et fidélisé. L’an dernier, plus de 60 000 spectateurs ont assisté aux spectacles in et off de 250 artistes. Mieux que le Tour de France, qui ne fit qu’y passer dare-dare, le festival transforme la ville pendant une semaine.

 

(…)

 

Fort heureusement, les gestes ne manquent pas à Mimos, en témoigne la toute récente création de Josef Nadj, Paysage inconnu, quatuor pour deux danseurs (dont lui-même) et deux musiciens.

 

Ce n’est pas la première fois que le danseur, directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans, s’en retourne chez lui, le chez-lui hongrois de son enfance, à Kanjiza en Voïvodine (province autonome de Serbie, ex-Yougoslavie). Muni de trois passeports - un français, un serbe, un hongrois -, Nadj ne cultive pas l’attachement patriotique. Après Journal d’un inconnu et Paysage après l’orage,solos autobiographiques, il part une nouvelle fois sur ses propres traces, pour n’y découvrir qu’un effacement gris, un tableau abstrait, contredit par quelques éléments très choisis d’un sobre décor : un arbre tronqué et calciné, une vieille baignoire et des seaux en métal, un tableau, une cage rouillée qui sert d’instrument de musique.

 

De la musique composée par Akosh Szelevényi et Gildas Etevenard à la danse de Josef Nadj et d’Ivan Fatjo, il n’y a aucune délimitation, aucune séparation. De la même façon, le travail plastique - le chorégraphe est aussi dessinateur et plasticien (3) - est sur le même plan que le chorégraphique. La circulation entre musique et danse est ininterrompue, le jeu entre les deux sur un même terrain, où l’effacement permet de tout petits reliefs sonores ou physiques. Le chorégraphe évoque comme terre souterraine au spectacle la Pannonie, «cette plaine qui se joue des frontières instituées par les hommes, et s’étend, ininterrompue, sur des kilomètres carrés, avec ici ou là un oiseau en surplomb, un arbre comme une silhouette esseulée ou l’éclat d’un coquelicot, qui ponctuent et renforcent encore, par contrepoint, l’immensité jaune verte des herbes hautes ployées par le vent».

 

Cette plaine est l’aire de jeu et le son du coquelicot dans la musique. Les interprètes gémellaires ne se différencient guère de deux épouvantails. Ils ont même gommé leur visage, la tête dissimulée dans des bas à la manière des braqueurs. Ils sont potes, ils rient ensemble et papotent comme des hiboux perchés dans un grenier. Ils boivent aussi, généreusement, maculant de traces blanches le tableau noir et sa ligne d’horizon immobile, avant de casser leurs verres. Ils en viennent parfois aux mains, comme de vieux lascars, en hommage discret à Toni Kovacs, ancien lutteur devenu sculpteur.

 

Canard.

Dans ce Paysage inconnu, on se reconnaît pour avoir feuilleté l’album poétique imagé de l’artiste, depuis ses premières pages gastronomiques avec un surprenant canard pékinois en 1987. Finalement, on est chez soi dans son chez-lui, jamais clos ni nostalgique. On aime bien ses bonshommes, mal dégrossis, grotesques, terreux, qui dansent pour conjurer les mauvais sorts, et surprennent par l’élégance insoupçonnée d’une main.

 

Tout autre univers, ce qui confirme l’infinie variété des gestes au répertoire extensible des arts du mime, avec Face Nord, de la compagnie Un loup pour l’homme. Là encore, il s’agit d’un quatuor masculin, plus acrobatique et plus en force. S’escaladant les uns les autres, les quatre de cordée, dont deux fiables porteurs, ont fait de la scène un ring de plein air pour un combat tout doux, où le groupe cherche de nouveaux équilibres, de nouvelles architectures pour tenir bon ensemble, voûtes, éventails. Chaque moment est une aventure sensationnelle, souvent très drôle. Il ne manque plus à ces quatre séduisants jeunes gens qu’à écrire le spectacle, livré pièce par pièce. Mais tout est là pour que cela advienne.

 

(…)

 

Marie-Christine Vernay - Libération 31 juillet 2014

Paysage Inconnu vu par Rosita Boisseau

Le chorégraphe présente « Paysage inconnu » au festival Temps d'Images, au Centquatre, à Paris

 

Des ronds pour les yeux, le nez et la bouche. La boule de neige projetée sur l'écran du spectacle Paysage inconnu, chorégraphié par Josef Nadj, a tout d'un masque enfantin dont les traits s'effacent et se recomposent au gré d'un coup de vent. Cette image mouvante, qui effeuille les couches de peau du visage, ouvre une performance féroce sur l'identité et la défiguration.

Vite classée, cette vision faussement douce de l'humain ! Place à des pantins cassés qui poussent leur squelette devant eux. A l'affiche du festival Temps d'Images, au Centquatre, à Paris, Paysage inconnu est une danse macabre telle que sait les conduire Josef Nadj, chef de parade incontesté en la matière. Depuis près de trente ans, le directeur du Centre chorégraphique d'Orléans démonte la mécanique humaine sans jamais en venir à bout.

 

CRÉATURES SIMIESQUES

 

Exit donc le visage, cette carte intime de la personne lisible par tout un chacun ! Cagoulés d'un collant, les deux protagonistes du spectacle ont perdu toute humanité pour devenir des grimaces en costards noirs, des rictus sur pattes, corps coupés qui continuent de gesticuler. Cette astuce permet de trancher net les habitudes physiques pour sortir de ses gonds et ouvrir la porte à des créatures simiesques, affolantes de liberté et d'absurdité.

Soumise à des déflagrations qui les ravagent, la drôle de paire (Ivan Fatjo et Nadj lui-même) – le thème des jumeaux et du double est cher à Nadj –, se mord le nez tout en faisant copain-copain comme les meilleurs des frères ennemis.

Pour réussir cette bascule irréductible dans l'inconnu, Josef Nadj a mis au point un piège, une cage de sons qui transpercent les danseurs sans répit. Deux musiciens (Akosh Szelevényi et Gildas Etevenard, coauteurs de la pièce) et une batterie d'instruments, en majorité des percussions, balancent un feu nourri de stridences, frappes, barrissements, cris, pas loin de l'électrochoc permanent. Un conditionnement absolu pour ne plus se reconnaître et affronter ses fantômes, voire ses monstres.

 

SAS ÉLECTRIQUE

 

Cette charge très free jazz donne parfois la sensation d'être la fibre même des interprètes, leur voix et leur langue. Elle transforme le plateau, peu fourni en accessoires contrairement à la plupart des spectacles de Nadj, en un sas électrique.

Paysage inconnu affirme la spécificité du style de Josef Nadj, né en 1957 en Voïvodine (en ex- Yougoslavie), dont la culture originelle tatoue en profondeur le travail. Son corps passé au crible de la lutte et du football, du service militaire (quinze mois en Bosnie-Herzégovine), puis du théâtre, à Budapest, enfin du mime et de la danse, à Paris, est martelé par ses différentes techniques.

Plus proche d'un théâtre du geste que d'une écriture chorégraphique proprement dite, sa façon de se jeter sur scène tord le corps au bord d'une chute toujours annoncée, toujours momentanément différée. Parallèlement, sa formation aux Beaux-Arts et sa double vie de plasticien trouvent aussi dans la pièce une place fine comme une incise : il suffit de trinquer avec des verres remplis de farine pour peindre à l'arrache une toile d'un soir.

A sa façon furieuse, Paysage inconnu fait écho au seul solo chorégraphié et interprété par Nadj en 2002, intitulé Journal d'un inconnu. Il signe plus de dix ans après un nouvel autoportrait en biais, tout aussi énigmatique. Quête de soi en cours.

 

Rosita Boisseau – Le Monde - 24 septembre 2014

History :

 

4 avril 2016

Théâtre des Quatre Saisons

Gradignan (FR)

 

1er avril 2016

Espace Jéliote

Oloron-Sainte-Marie (FR)

 

29 mars 2016

Théâtre les Sept Collines

Tulle (FR)

 

8 décembre 2015

La Halle aux Grains

Blois (FR)

 

8 novembre 2015

Festival Euro Scene

Leipzig (DE)

 

5-6 décembre 2014

Opéra de Dijon

Dijon (FR)

 

1er décembre 2014

Festival Interférences

Cluj (RO)

 

2-4 octobre 2014

Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

17-25 septembre 2014

Festival Temps d’images, Centquatre

Paris (FR)

 

29 juillet 2014

L’Odyssée, scène coventionnée de Périgueux

Périgueux (FR)

 

16-17 juillet 2014

Teatro Municipal Joaquim Benite

Almada (PT)

 

17 mai 2014

Centre chorégraphique national d’Orléans

Orléans (FR)


Ozoon

Choregraphy

Josef Nadj

 

Performers

Josef Nadj, Ivan Fatjo, Eric Fessenmeyer

 

Music composition

Akosh Szelevényi

 

Musicians

Akosh Szelevényi, Gildas Etevenard

 

Lights

Christian Scheltens

with Matthieu Landré

 

Costumes

Aleksandra Pešić

 

Sound design

Jean-Philippe Dupont

 

Set design

Clément Dirat, Julien Fleureau, Olivier Berthel

with Nicolas Sochas

 

Technical direction

Steven Le Corre

 

Set management

Alexandre de Monte

 

Thanks to

Charles Fréger

 

Coproduction

Briqueterie / CDC du Val-de-Marne, Centre de développement chorégraphique du Val-de-Marne et Ville de Fontenay-sous-Bois, Festival international Tchekhov – Moscou, Théâtre Anne de Bretagne – scène conventionnée de Vannes, Centre chorégraphique national d′Orléans

 

Supports

Amadeus, Résidence Sainte Cécile (Orléans)

 

Creation
Salle Jacques Brel, Biennale de la danse du Val-de-Marne, 21th march 2013

Commissioned by the Biennale de danse du Val-de-Marne for the opening of La Briqueterie/CDC du Val-de-Marne

 

Duration

70 min

Piece inspired by his encounter with Charles Fréger, author of the book Les Wilder Mann ou la Figure du sauvage, published by Thames & Hudson.

 

“The thought of humans, no matter which epoch they belong to, no matter to which cult they make sacrifices, and even when they try to defend themselves, is full of beasts, since the dawn of time we are visited, invaded, crossed by animals or their ghosts. What Deleuze and Guattari formalized under the label of “devenir-animal” [becoming animal], is nothing but a mapping of exceptional transferences, these are not “special cases”, it is a generalized exposure of humanity to its first sources, it is peopling the mind by that which surrounds it and which perhaps it no longer sees, no longer wants to see.”

 

Jean-Christophe Bailly, Le versant animal, published by Bayard

Ozoon, par Thomas Hahn

Josef Nadj est un shaman, un fiancé des animaux, à la ville comme à la scène. C’est pourquoi il aime se ressourcer à la campagne, épousant la nature et ses énigmes. Dans sa nouvelle création, il s’inspire de traditions européennes aussi carnavalesques qu’archaïques et animalières, généralement oubliées et pourtant bien vivantes.

 

Trois hommes en scène, représentant ces communautés peu médiatisées, ces drôles de contemporains qui se glissent, une fois par an, sous des peaux d’ours, de cerf, de sanglier ou autres, s’ils ne se dissimulent pas sous des robes de paille, voire d’ossements. Sans parler des masques. Ces traditions ont la peau plus dure qu’on ne le pense, du carnaval alémanique en Suisse à la Sardaigne, du Portugal à l’Autriche, de la Grèce à la Finlande…

 

Flirter avec les limites de la conscience humaine, chercher le souffle animal, voilà qui ressemble fort à Nadj, dernière énigme de la danse. Ne l’a-t-on pas connu grâce à Sept peaux de rhinocéros, Le Cri du caméléon  et autres Canard Pékinois ? Ici, il choisit le titre le plus énigmatique de sa carrière : Ozoon. Pour évoquer la couche d’ozone, un zoo ou quoi en fait? Comme nul autre, Nadj le silencieux confirme que les eaux calmes sont profondes et insondables.

 

Depuis ses débuts, Nadj crée chaque fois à partir de l’univers d’un auteur, de Kafka à Bruno Schulz, Büchner et tant d’autres. Mais depuis peu, il s’inspire d’images, ce qui est en quelque sorte un retour aux sources puisqu’il a commencé sa carrière dans les arts par des études de graphisme. Après « Atem - Le Souffle », inspiré d’une célèbre gravure de Dürer, le voici qui va à la rencontre de Charles Fréger, photographe de renom qui vient de publier « Wilder Mann ou la figure du sauvage », un recueil de photos présentant justement ces hommes qui s’adonnent, printemps après printemps, à des rituels ancestraux.

 

Pour les sortir de leur anonymat collectif, Nadj leur consacre cette création chorégraphique. Mais il a aussi rencontré le photographe qui présente les plus modernes des hommes des cavernes en pleine nature et de belle allure, comme s’ils étaient des models de Chanel.

 

(…)

 

Thomas Hahn

Dire notre animalité - Entretien avec Josef Nadj

« Faire jaillir une essence presque archaïque du geste. »

 

Josef Nadj ouvre la Biennale du Val-de-Marne avec Ozoon, création qui fouille le geste au plus intime pour desceller l’animalité enfouie au cœur de chacun.

 

Dans Wilder Mann, le photographe Charles Fréger témoigne d’un rituel pratiqué en hiver en Europe. Comment ces images vous ont-elles inspiré pour créer Ozoon ?

 

Josef Nadj : Elles ont ouvert un chemin de recherche sur la figure du sauvage, que nous avons ensuite poursuivi en une exploration de notre physicalité même et de la transformation. Comme toujours chez moi, des lectures, notamment Le Versant animal de Jean-Christophe Bailly ou Le Devenir animal de Deleuze, ont nourri la réflexion. Les traditions que dévoilent Charles Fréger nous sont devenues presque inconnues et renvoient à une condition dont l’urbanité nous a éloignés. Comment retrouver dans notre mémoire enfouie les traces de ces expériences qui nous semblent désormais très lointaines car primitives ? Nous avons cherché en nous, intimement, cette origine, fouillé nos actes et développé une sorte de rituel pour redécouvrir notre rapport à la danse et faire jaillir une essence presque archaïque du geste.

 

L’animalité rôde dans vos dernières créations… Dans Les Corbeaux, votre corps enduit de peinture noire devient pinceau et laisse des traces sur le papier.

 

J. N. : Ozoon prolonge la recherche ouverte avec Les Corbeaux tout en traversant de nouveaux questionnements et partages puisque nous sommes plusieurs sur scène. Nous essayons de cueillir la force collective de cinq hommes dans une petite arène. La performance Les Corbeaux relève d’un geste pictural, tandis qu’Ozoon repose sur une dramaturgie musicale et établit une connivence entre les gestes des danseurs et des musiciens.

 

Ozoon se déroule sur une scène circulaire. Qu’apporte cet espace scénique ?

 

J.N. : Cette proximité me permet de travailler non sur le spectaculaire mais sur le détail, sur la profondeur du geste et de l’image. Un tel espace permet au public de ressentir autrement ce qui se joue.

 

Entretien réalisé par Gwénola David - Journal La Terrasse N° 207 1er mars 2013

History :

 

26-27 juin 2014

Grande Halle de la Villette

Paris (FR)

 

3-5 juin 2014

Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

9-10 avril 2014

Théâtre Anne de Bretagne

Vannes (FR)

 

13-14 avril 2013

La Briqueterie, 17e Biennale de danse du Val-de-Marne

Vitry-sur-Seine (FR)

 

21-22 mars 2013

Théâtre Jacques Brel, 17e Biennale de danse du Val-de-Marne

Fontenay-sous-Bois (FR)


ATEM - Le souffle

Direction, choregraphy & scenography

Josef Nadj

 

Performers

Anne-Sophie Lancelin, Josef Nadj

 

Original music

Alain Mahé

assisted by Pascal Seixas

 

Musicians

Alain Mahé or Pascal Seixas

 

Costumes

Aleksandra Pešić

 

Accessories

László Dobó

 

Set construction

Clément Dirat, Julien Fleureau

 

Production

Centre chorégraphique national d’Orléans, Jel – Színház

 

Coproduction

Festival d’Avignon, Théâtre de la Ville, Le CENTQUATRE – Paris, Governo do Portugal – secrétariat d’Etat à la culture, Teatro Nacional de São João – Porto

 

Supports

DRAC Centre, Région Centre, Ville d’Orléans, Résidence Sainte-Cécile (Orléans), la Société Générale

 

Thanks to

Milena STOICEVIC – Quadriennale de Prague  (République  Tchèque),  Regional  Creative  Atelier – Kanjiza (Serbie), Kiosk – Belgrade (Serbie)

 

Creation

Festival d’Avignon, 12th july 2012

 

Duration

75 min

 

The first challenge in Atem is its scenography: a small theatre where the audience is represented by seven rows of seating, accomodating about sixty people, while the stage consists of an elevated “black box” of small size (four meters wide and three meters deep), a cramped parallelepiped whose apparent simplicity masks the presence of escape hatches, openings, passages, niches or false bottoms. A construction both spectacular and intimate, which encompasses the audience and immediately raises two questions. One concerns the relationship between the two dancers, “how to occupy and inhabit such a small space together?” The second is based on the stage-audience relationship resulting from this particular scenography, specifically concerning proximity as a condition of viewing. Which is magnified because the lighting – exclusively by candlelight – forces the viewer to the most extreme attentiveness.

 

From these concrete specifics, these material choices and the reflection they provoked, Josef Nadj decided to focus on “details, objects, clues, and small signs” to revive and extend a few recurring issues from his artistic universe – the exploration of materials and their transformation, the reference to natural elements and the cosmos, and last and above all the question of time, cyclic or linear, whose “inexorable passage clashes with eternity.”
The second challenge Josef Nadj has launched with Atem is a sort of return to the sources of his artistic inspiration, in addressing for the first time the work of two artists who have always “accompanied” him, Albrecht Dürer (1471-1528) – specifically his engravings, and the poet Paul Celan, the rereading of whom during the creation of this new work led Josef to catch sight of multiple echoes or extensions in the poems to Dürer’s engravings.

 

An exercise in lucidity, in unveiling, Atem proposes a reading of one of Dürer’s major works, Melencolia I (1514), a copper engraving of great complexity which has been, and remains to this day, “subject to infinite interpretations” (H. Wölfflin). There is of course nothing didactic in the light Josef Nadj sheds on this work – for him the question is to “gather” elements, isolate them, move them around, recombine and bring them into resonance with details found or borrowed from other prints by Dürer, as well as with the verses of Paul Celan, composing a new image, moving and living, a tableau in which movement challenges vision, while simultaneously revealing it, a guide for the eye.

 

Myriam Bloedé, translated into English by David Vaughn

History :

 

16-19 avril 2014

Pavillon Noir

Aix en Provence (FR)

 

20-24 novembre 2013

L’Arsenal, Biennale de danse en Lorraine

Metz (FR)

 

15-17 novembre 2013

Théâtre de l’Archipel, Scène Nationale

Perpignan (FR)

 

3-28 avril 2013

Le Centquatre

Paris (FR)

 

15-19 janvier 2013

Théâtre de l’Union, CDN

Limoges (FR)

 

12-16 décembre 2012

Scène Nationale

Orléans (FR)

 

21-25 novembre 2012

TNSJ

Porto (PT)

 

2-4 novembre 2012

Associazione Teatrale Emilia Romagna

Reggio Emilia (IT)

 

21-27 juillet 2012

Saint Saturnin-lès-Avignon, Festival d’Avignon

Avignon (FR)

 

12-18 juillet 2012

Salle polyvalente de Saze, Festival d’Avignon

Avignon (FR)