Le Cri du Caméléon
Spectacle de fin d’études de la 7e promotion du Centre National des Arts du Cirque (CNAC)
Chorégraphie et mise en scène
Josef Nadj
Assistant à la mise en scène
Franck Micheletti
Avec les élèves du CNAC
Etienne Arlettaz, Arnaud Clavet, Vincent Gomez, Laurent Letourneur, Michael Mercadié, Bruno Michel, Jambenoix Mollet, Laurent Pareti, Thomas Van Uden, Martin Zimmermann
Musique
Stevan Kovac Tickmayer
Lumières
Laurent Fachard
Scénographie
Goury
Costumes
Sandrine Pelletier
Production
Centre National des Arts du Cirque
Création
Centre National des Arts du Cirque – Châlons-en-Champagne, décembre 1995
Prix
Meilleur spectacle au Festival Mercad del Flores de Barcelone
Spectacle de fin d’études de la 7e promotion du CNAC de Châlons-en-Champagne
“ Quelles idées poussent l’homme à explorer des choses qui ne sont pas naturelles pour lui ? \ » A la quête du mythe des surhommes – Icare, Hercule, … l’homme rejoue devant nous cette aventure singulière où il tente de surpasser un univers de rêves, d’hallucinations, de souvenirs… Le Cirque. ”
Josef Nadj, attiré par l’univers fantastique et absurde d’Alfred Jarry, intrigue une poésie de correspondances où se dévoile la circulation des techniques du cirque, de la danse, de la musique, lieu des exploits physiques où se révèle l’inattendu.
Le Cri du Caméléon évoque l’idée de la métamorphose et le désir de s’adapter à des espaces différents. Un univers où se déploient toutes les ruses du fantastique et tous les stratagèmes du surnaturel. Aucune espèce d’identité arrêtée… qui autorise Josef Nadj et son équipe, à toutes les libertés.
Nadj, nouvelle piste pour la danse. Le chorégraphe signe le spectacle annuel de l'école du cirque de Châlons.
Laurent voulait être danseur. Recalé à l'entrée du Centre national de danse contemporaine d'Angers, il se tourne vers le cirque et passe avec succès le concours du Centre national des arts du cirque de Châlons-sur-Marne (CNAC). Il ne pouvait alors prévoir qu'après deux années d'études il décrocherait son diplôme, comme ses neuf camarades de la 7e promotion, à l'issue d'un spectacle signé par une des figures de proue de la chorégraphie contemporaine, Josef Nadj. Il sera donc danseur, voltigeur, clown et musicien à la fois. Cette polyvalence est à l'image de l'évolution et du décloisonnement du monde des circassiens: le Cnac, école nationale supérieure qui vient de fêter ses dix ans, a réussi le pari cher à son directeur, Bernard Turin, de faire émerger une nouvelle génération d'artistes, aujourd'hui très sollicités sur les scènes nationales comme internationales. Citons le Cirque O, Que-Cir-Que, les Nouveaux-Nez, Johann le Guillerm (Cirque Ici), Nikolaus et d'autres artistes que l'on croise dans différentes compagnies: Plume, Baroque, Archaos, Cirque du Soleil, Zingaro, Knie, Gosh...
A peine sortis de l'école, les étudiants de la 7e promo ont monté leur compagnie et démarrent une tournée avec leur spectacle au titre emblématique: le Cri du caméléon. Ils partagent en effet avec le petit reptile l'étrange faculté de se fondre dans l'environnement, en l'occurrence celui que leur a spécialement concocté le chorégraphe. Un univers moribond et inquiétant comme les affectionne Josef Nadj, qui s'est inspiré du roman d'Alfred Jarry, les Surmâles. Au centre de la scène, frontale, prend place une sorte de boîte de Pandore, au décor nuageux évoquant l'univers surréaliste de Magritte, d'où s'échappent en ordre dispersé et de tous côtés de drôles de bonhommes: difformes, grands, petits, l'air hagard avec la boule rasée, en costume noir, le chapeau vissé sur la tête jusqu'au cou, désarticulés, empêtrés dans des souliers trop larges ou coincés dans une caisse à roulettes... Chacun déploie force et ingéniosité afin de se mouvoir et préserver un équilibre sans cesse fragilisé. Pour illustrer l'argument, Nadj cultive l'absurde, et de fait surprend souvent là où on ne l'attend pas. Le judicieux parti-pris mêle imperceptiblement chorégraphie et numéros de jonglage, jeux de mains à mains ou d'équilibres. Le dispositif scénique règle avec légèreté et fluidité les transitions. Josef Nadj s'est visiblement délecté à briser et à corrompre le corps des athlètes, penchant avec allégresse pour le versant freaks du cirque. Corps rigides, élastiques, amorphes, mutilés ou corps marionnettes, le chorégraphe décline, dans une frénésie de mouvements, de lentes métamorphoses et avec une touche d'humour, toute une gamme de postures poussant à son terme les potentialités de chaque interprète. Le spectacle est l'aboutissement de près d'un an de travail. Dès le mois de janvier dernier, le chorégraphe a observé les étudiants, jaugé leur savoir-faire, apprécié leurs envies. Josef Nadj aurait bien substitué aux quilles des jongleurs de nouveaux accessoires afin de faire disparaître toute évocation trop voyante du cirque. Mais un tel changement exige des artistes des mois d'entraînement. Ce mariage hors norme du cirque avec la danse contemporaine ne devrait pas manquer de faire des émules. C'est la première fois que Bernard Turin fait appel à un chorégraphe pour le spectacle de sortie des étudiants. L'absence de texte, loin de constituer un obstacle, comme pour les metteurs en scène de théâtre qui l'ont précédé, a permis à Nadj et aux interprètes de donner toute la mesure de leur virtuosité. Après les cirques traditionnels, puis les nouveaux cirques, il faut désormais compter avec le cirque contemporain.
Marc Laumonier - Libération - 15 janvier 1996
Eclairage
Initialement, le pôle de formation du Centre National des Arts du Cirque, l'Ecole Supérieure des Arts du Cirque (ESAC), ouvert en 1985, dispense une formation en quatre ans. Depuis 1991, elle s'articule en deux cursus. Le premier, dispensé à l'Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR), dirigée par Anny Goyer depuis 1994, conduit au Brevet Artistique des Techniques du Cirque ; le second à l'Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne prépare au Diplôme des Métiers des Arts du Cirque (DMAC).
Les seize étudiants par promotion accueillis à l'ESAC reçoivent un enseignement théorique et pratique pluridisciplinaire réparti sur deux ans. A l'équipe d'enseignants titulaires sont associés des intervenants extérieurs et des artistes invités.
Engagés dans un processus de création individuel, puisque les élèves travaillent autour de leur spécialité des numéros autonomes, ils le sont également collectivement dans le cadre du spectacle de fin d'études, instauré dès 1989, année de sortie de la première promotion. Si la prise de fonction de Bernard Turin a été déterminante pour le développement de l'école, elle l'est aussi pour son rayonnement en relation avec cette initiative. En effet, il confie sa réalisation à des artistes metteurs en scène ou chorégraphes reconnus professionnellement, afin que les étudiants porteurs de leur propre projet soient investis dans une entité cohérente. Ces réalisations acquièrent une notoriété certaine depuis que Josef Nadj, en 1995, conçoit celui de la 7ème promotion, Le Cri du caméléon, qui de par la force de proposition du chorégraphe et l'efficacité de la rencontre avec le groupe [1] confèrent un statut d'œuvre à un spectacle d'école de cirque. Josef Nadj, après une période de formation et d'échange avec les élèves, estime devoir avancer sur deux fronts : « Je connaissais dès le départ le compromis que j'allais devoir gérer : il fallait utiliser tous leurs numéros – car c'est un spectacle de diplôme de fin d'études, c'était la figure imposée – et en même temps, il fallait que j'essaie de les ouvrir, de leur injecter de nouvelles matières » [2]. Ce spectacle s'inspire de l'univers fantastique et absurde d'Alfred Jarry, tout particulièrement de son roman Le Surmâle. Comme dans nombre des chorégraphies de Josef Nadj l'espace scénique, frontal, est chargé d'objets. Si le corps des danseurs explore l'intervalle, en se glissant dans les interstices, celui des artistes de cirque se confrontent à l'objet, y prennent leurs appuis pour un nouvel élan. Ainsi, immergées dans un nouvel environnement, les techniques de cirque sont chahutées, détournées, et affirment leur droit à la parole. Le cirque fait une nouvelle fois la preuve qu'il peut sortir de l'univers du divertissement et accéder au statut d'œuvre. Cette réalité présente dans les spectacles des compagnies fondatrices du genre Archaos, Plume ou Baroque prend une dimension toute particulière lorsqu'elle est réalisée par les élèves de l'école nationale dont s'est dotée l'Etat qui prouve ainsi la pertinence de son engagement. De plus, programmé à la Grande Halle de la Villette, Le Cri du caméléon reçoit l'ovation de la presse.
Les spectacles du CNAC conservent ce rendez-vous annuel, pour lequel ils sont attendus comme un des événements majeurs qui rythme la vie du cirque en France. Le Cri du caméléon appartient dorénavant au patrimoine culturel du nouveau cirque ; il est devenu emblématique.
[1] Les élèves de cette promotion (rejoints par le fascinant trampolineur Mathurin Bolze, de la promotion suivante) se constituent d'emblée en une compagnie qui prend pour nom Anomalie. Celle-ci crée, collectivement, en 1998, 33 tours de piste, un «concert lyrique», sorte de cabaret dans lequel alternent des exhibitions de danse et de cirque.
[2] Josef Nadj, « Josef Nadj », propos recueillis par Marc Moreigne, dans Le Cirque contemporain, la piste et la scène, Op. cit. p. 129.
Martine Maleval
Dates passées :
12-20 janvier 1996
Grande Halle de la Villette
Paris (FR)
7-17 décembre 1995
Centre National des Arts du Cirque
Châlons-en-Champagne (FR)
L'anatomie du fauve
Spectacle de Josef Nadj d’après les écrits d’Oskar Vojnić
Chorégraphie
Josef Nadj
Interprétation
Istvan Bicskei, Denes Dobrei, Peter Gemza, Franck Micheletti, Josef Nadj, Jozsef Sarvari, Gyork Szakonyi
Musique
Stevan Kovac Tickmayer
Interprétée par
Stevan Kovac Tickmayer – piano
Chris Cutler – percussions
Scénographie
Goury
Lumières
Rémi Nicolas
assisté de Raymond Blot
Bande son
Paul Riquet
Décor
réalisé par Le Vif, Fred Jack et Philippe Richard
Production
Théâtre JEL
Coproduction
Centre de production chorégraphique d’Orleans, Théâtre National de Bretagne – Rennes, Théâtre de la Ville – Paris, La Coursive Scène Nationale – La Rochelle, Carré Saint-Vincent – Scène National d’Orléans
Remerciements
Aux équipes techniques du Carré Saint-Vincent – Scène Nationale d’Orléans et du Théâtre National de Bretagne
Création
Scène nationale d’Orléans – novembre 1994
Ce spectacle est un hommage à un écrivain-voyageur, Oskar Vojnić, né en 1864 en Hongrie, mort en 1914 en Egypte, à Port-Saïd et qui, poussé par son désir de voyage, passa les vingt dernières années de sa vie à parcourir le monde : Moyen-Orient, Afrique, Asie…
Il commence par se passionner pour les paysages volcaniques et les manifestations des forces terrestres. Par goût de l’aventure, il découvre l’expérience de la chasse aux fauves en Afrique et peu à peu s’attache à l’étude des langages humains qu’il rencontre sur sa route.
Parallèlement à ses observations sur la nature et les fauves, il se met peu à peu à poser et reposer les questions concernant l’origine des forces enfouies dans l’homme qui le poussent à conquérir les espaces lointains et le fondement de ses instincts primordiaux.
Au fur et à mesure de sa démarche, il abandonne ses recherches sur les phénomènes naturels et les animaux pour se concentrer sur une interrogation qui était celle de Platon déjà : « Qu’y a-t-il donc, là-dedans, tout au fond de moi-même ? » Entre temps, l’Europe sombre dans une période d’autodestruction et les prémices d’une guerre apparaissent. Il préfère ne pas rentrer. Il met un terme à son chemin. Le jour de ses cinquante ans, il se suicide à Port-Saïd.
Ses observations et son destin sont devenus la matière d’un questionnement qui demeure le nôtre aujourd’hui : comment sauvegarder le chemin que l’homme s’est péniblement construit quand celui de l’histoire se brouille, s’effondre ? Comment avancer dans cette synthèse que l’homme a constamment à faire entre ce qu’il est, ce qu’il possède et l’inconnu, le lointain ?
Comment retrouver dans les profondeurs de l’humain ce moment où son instinct primordial côtoyait encore l’instinct originel de l’animal ?
Josef Nadj – octobre 1994
Dates passées :
7-8 décembre 2000
Scène nationale d’Orléans
Orléans (FR)
26-27 avril 1996
Springdance Festival Stadschouwbourg
Utrecht (NL)
13-14 avril 1996
Altenburg Gerta Theater
Gera (DE)
23 janvier 1996
Théâtre Onyx
Nantes (FR)
15 décembre 1995
Maison des Congrès et de la Culture
Clermont-Ferrand (FR)
7 novembre 1995
Centre Culturel la Rive Gauche
Saint-Étienne-de-Rouvray (FR)
9 septembre 1995
Oriente-Occident
Rovereto (IT)
5 juin 1995
Institut Français
Bratislava (SK)
28 mai 1995
Centre Culturel Français
Ljubjlana (SI)
23 mai 1995
Centre Culturel Français
Nova Gorica (SI)
20 mai 1995
Institut Français
Budapest (HUN)
13 mai 1995
La Filature
Mulhouse (FR)
5 mai 1995
La Ferme du Buisson
Noisiel (FR)
31 mars 1995
Théâtre Toursky
Marseille (FR)
21-22 mars 1995
Théâtre Garonne
Toulouse (FR)
10 mars 1995
Espace Olivier Carol, Scène nationale de Foix
Foix (FR)
7 mars 1995
La Passerelle
Saint-Brieuc (FR)
15 février 1995
La Coursive Scène nationale de La Rochelle
La Rochelle (FR)
20 janvier 1995
TNDI
Ollioules (FR)
12-14 janvier 1995
Théâtre de Singel
Anvers (BE)
14-22 décembre 1994
Théâtre de la Ville
Paris (FR)
novembre 1994
Scène nationale d’Orléans
Orléans (FR)
Woyzeck ou l'Ébauche du vertige
Adaptation libre du Woyzeck de Georg Büchner
Chorégraphie
Josef Nadj
Interprétation (création)
Guillaume Bertrand, Istvan Bickei, Denes Debrei, Samuel Dutertre ou Franck Micheletti, Peter Gemza, Josef Nadj, Henrieta Varga
Interprétation (reprises)
István Bicskei, Dénes Döbrei, Gyula Francia, Péter Gemza, János Mercs, Josef Nadj, Henrietta Varga
Musique
Aladar Racz
Lumières et Direction technique
Raymond Blot
Coproduction
Théâtre National de Bretagne – Rennes, Centre chorégraphique national d’Orléans
Création
Théâtre National de Bretagne – Rennes, mars 1994
Durée
60 minutes
Prix
Ce spectacle a remporté le premier prix du public au 32e Festival du « BITEF » à Belgrade en 1998, et le « Masque d’or » du meilleur spectacle étranger présenté en Russie pour l’année 2002.
Selon le chorégraphe Josef Nadj, Woyzeck, la pièce inachevée de Büchner, a longtemps été pour lui « une énigme dressée sur son chemin ». Il l’affronte en 1994 dans Woyzeck, ou L’Ébauche du vertige en cultivant le potentiel répétitif et fragmentaire qui se dégage des quatre ébauches rédigées par Büchner avant sa mort. Vision de la décomposition qui gagne les corps et les esprits, cette pièce à la frontière du théâtre, du mime et de la danse est un questionnement obsédant sur la nature humaine et la marche inexorable du destin.
« Cette vérité, tout d'abord - connue et avérée, mais toujours oubliée : que Woyzeck est un drame inachevé, l'état d'une forme en devenir arrêtée net par la mort de l'auteur. Non pas une pièce en fragments, mais une pièce en morceaux : car le tout des morceaux n'est pas celui des fragments, il est moins noble, il n'a pas séjourné dans la science et ne se constitue pas en réseau mais s'empile simplement, strate après strate. Morceaux à l'étal, empilés sur la scène, comme ci ou comme ça...
Les voix qui parlent dans Woyzeck parlent dans la folie qu'il n'y ait pas (ou plus) de loi et que la nature soit ce qui, aux pauvres gens, tienne lieu de loi, mais comme un vide : bouteilles bues dans les cabarets, lueurs animales dans la nuit. Parce qu'elle est écrite avant que les "pauvres gens" ne se constituent (ou ne soient constitués) en tant que sujet révolutionnaire - avant, donc, leur rassemblement autour d'une loi ou de ce qui peut en tenir lieu -, l'histoire de Woyzeck et de Marie, quoi qu'historiquement située, et même située dans le trou de rat de l'Allemagne au ciel très bas du Vormäz, échappe à l'agitation héroïque comme à toute récitation orientée ou édifiante... »
Jean-Christophe Bailly
Parmi les créations de Josef Nadj, Woyzeck ou l’Ébauche du vertige est la seule qui se fonde explicitement sur un texte dramatique. Cependant, il s’agit d’une oeuvre en chantier, de « l’état d’une forme en devenir, arrêtée net par la mort de l’auteur » (Jean-Christophe Bailly). Le manuscrit laissé par Georg Büchner se compose en effet de quatre versions distinctes, quatre « ébauches » plus ou moins longues, complètes, suivies, détaillées et superposables.
Plutôt que d’isoler une version, plutôt que d’extraire arbitrairement un récit unique et linéaire de ces fragments épars, Nadj a cultivé leur inachèvement – et le caractère répétitif qui se dégage de l’ensemble. Il a creusé le texte, l’a morcelé plus encore, pour en faire surgir la « voix » de l’auteur et son questionnement obsédantsur la nature humaine et la marche inexorable du destin. Il a, par ailleurs, mis en relation la mort précoce de Büchner et la folie qui l’habitait à la fin de sa vie avec deux éléments clés du drame : le crime passionnel que commet le personnage de Woyzeck, et les pressions insoutenables qui s’exercent sur lui – un processus de déshumanisation qui le conduit à la folie, au meurtre.
Dans le Woyzeck de Nadj, la tragédie a eu lieu : en un possible écho de la guerre fratricide qui déchirait la Yougoslavie à l’époque de la création (1993-1997), sa lecture propose une vision de la décomposition qui gagne alors progressivement les corps et les esprits.
Woyzeck ou l’Ébauche du vertige est donc une pièce crue, triviale, organique, une pièce écorchée vive où règne pourtant un climat burlesque : enfermés dans un espace exigu, des êtres difformes, à la limite de l’apparence humaine, s’y livrent à des jeux cruels sur une petite musique de fête.
Myriam Bloedé
Dates passées :
27 mars 2018
THÉÂTRE THÁLIA
Košice (SK)
25 février 2018
Théâtre Csokonai
Debrecen (HG)
7-9 juin 2014
International Platonov Festival
Voronezh (RU)
21-23 février 2014
National Chiang Kai-Shek Cultural Center
Taipei (TWN)
12 octobre 2013
ATER
Prato (IT)
8-9 octobre 2013
Centre Culturel André Malraux
Vandœur-les-Nancy (FR)
21 juillet 2013
Festival d’Avignon, Opéra Grand Avignon
Avignon (FR)
19 octobre 2012
Maison des Arts Thonon – Evian Théâtre Novarina
Thonon-les-Bains (FR)
15 octobre 2011
Festival PerformDance
Venise (IT)
11-12 octobre 2011
Festival PerformDance
Alessano (IT)
11 janvier 2011
Théâtre de la Madeleine
Troyes (FR)
7 décembre 2010
Hungarian Theatre of Cluj
Cluj (ROM)
26 novembre 2010
Les théâtres de la ville de Luxembourg
Luxembourg (LUX)
20 octobre 2010
Centre Culturel Jean Gagnat
Limoges (FR)
22 avril 2010
La pléade
La Riche (FR)
13 mars 2010
L’Avant Scène
Cognac (FR)
10 mars 2010
Théâtre d’Aurilac
Aurilac (FR)
5 février 2010
Espace 1789
Saint-Ouen (FR)
18-19 juillet 2009
Corso Film Theater
Ludwigshafen (DE)
7-8 novembre 2009
Teatro Linea de Sombra
Mexico (MEX)
18-19 juillet 2009
International Kalamata Dance Festival
Kalamata (GR)
26-29 novembre 2008
Scène Nationale d’Orléans
Orléans (FR)
6-7 novembre 2008
Festival EuroScene
Leipzig (DE)
22-23 avril 2008
L’Hippodrome Scène Nationale de Douai
Douai (FR)
29-30 novembre 2007
Théâtre en Dracénies
Grasse (FR)
20 novembre 2007
Théâtre du gymnase
Marseille (FR)
16 novembre 2007
Forum Meyrin
Génève (CH)
25 mai 2007
Circuits Scène conventionnée Centre Cuzin
Auch (FR)
22 mai 2007
Théâtre du Beauvaisis
Beauvais (FR)
20-21 septembre 2006
Csokonai Théâtre
Debrecen (HUN)
4-5 mai 2006
Théâtre de Cavaillon
Cavaillon (FR)
10 mars 2006
Théâtre d’Albi
Albi (FR)
16-17 juin 2005
Kuopio Dance Festival
Kuopio (FI)
10-11 mai 2005
Teatro Canovas
Malaga (ES)
7-8 mai 2005
Teatro Tamajo
Grenade (ES)
30 mars – 1er avril 2005
Comédie de Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand (FR)
20 janvier 2005
Théâtre de Vanves
Vanves (FR)
8-9 juin 2004
Festival Modern Dance Theatre – Théâtre Comhouria
Le Caire (EGY)
6 avril 2004
Théâtre Mac-Nab
Vierzon (FR)
12 mars 2004
CDN de Normandie Comédie de Caen
Caen (FR)
13 février 2004
Oloron-Sainte-Marie (FR)
11 février 2004
Théâtre de Feu
Mont-de-Marsan (FR)
6 février 2004
Théâtre de Cahors
Cahors (FR)
24 janvier 2004
Théâtre d’Evora
Evora (PT)
20-21 janvier 2004
CC de Belem
Lisbonne (PT)/span>
16-17 janvier 2004
Théâtre de Viriato
Viseu (PT)/span>
4 décembre 2003
La ferme de Bel Ebat
Guyancourt (PT)
2 décembre 2003
Centre Culturel Aragon Triolet
Orly (FR)
24 novembre 2003
Théâtre Firmin Gémier
Antony (FR)
22 novembre 2003
Théâtre de Châtillon
Châtillon (FR)
20 novembre 2003
Arc-en-Ciel Théâtre de Rungis
Rungis (FR)
18 novembre 2003
La Rotonde Scène Nationale de Sénart
Sénart (FR)
4 février 2003
Théâtre de Chartres
Chartres (FR)
22-23 novembre 2002
Centre Culturel Français de Moscou
Moscou (RU)
13 novembre 2002
Centre Culturel Français de Saint-Petersbourg
Saint-Petersbourg (RU)
20-21 septembre 2002
Théâtre Municipal de Bruges
Bruges (BE)
30 avril 2002
Teatro Juan de la Encina
Salamanca (ES)
28 avril 2002
Teatro Juan Bravo
Segovia (ES)
27 avril 2002
Teatro Principal
Burgos (ES)
26 avril 2002
Palacio de la Audencia
Soria (ES)
24 avril 2002
Teatro Gayarre
Pamplona (ES)
23 avril 2002
Teatro Principal
Vitoria (ES)
21 avril 2002
Auditorio Angel Barja
Leon (ES)
20 avril 2002
Teatro Ambigu
Valladolid (ES)
12 mars 2002
Le Cadran
Briançon (FR)
8-9 mars 2002
Atelier du Rhin
Colmar (FR)
14 février 2002
Teatro Bonci
Cesena (IT)
12 février 2002
Teatro Gustavo da Modena
Genova (IT)
8-10 février 2002
Teatro Delle Passioni
Modena (IT)
6 février 2002
Teatro Zanon
Udine (IT)
22-23 janvier 2002
Théâtre Jean Vilar
Vitry-sur-Seine (FR)
31 mai et 1er juin 2001
CNCDC
Châteauvallon (FR)
17 mai 2001
Mais du Théâtre et de la Danse
Épinay-sur-Seine (FR)
13 avril 2001
Le Vivat d’Armentières
Armentières (FR)
3 mars 2001
Vandœuvre (FR)
31 janvier et 1er février 2001
Deutsches Nationaltheater E-Werk
Weimar (DE)
8 novembre 2000
Théâtre dramatique russe de Lituanie
Vilnius (LT)
5 novembre 2000
Nouveau Théâtre de Riga
Riga (LVA)
1er novembre 2000
Centre culturel français de Tallinn
Tallinn (EST)
1er novembre 2000
Centre culturel français de Tallinn
Tallinn (EST)
5-7 septembre 2000
Séoul Theatre Festival Munye Theatre
Séoul (KOR)
18-19 juillet 2000
Freiburger Theaterfestival E-Werk
Freiburg (DE)
3 juin 2000
Théâtre
Remscheid (DE)
16 avril 2000
Posthof
Linz (AUT)
23-25 mars 2000
Le Maillon
Strasbourg (FR)
10 mars 2000
Théâtre Municipal La Saint Gaudingue
Saint-Gaudens (FR)
9 mars 2000
Scène Nationale de Foix
Foix (FR)
16-17 février
Osaka (JP)
9-13 février 2000
Setagaya Public Theatre
Tokyp (JP)
18-29 janvier 2000
Théâtre de la Bastille
Paris (FR)
4 décembre 1999
La Fabrique
Meung-sur-Loire (FR)
31 mai et 1er juin 1999
Scène Nationale d’Orléans
Orléans (FR)
23-24 avril 1999
Théâtre de l’Espace
Besançon (FR)
27-30 janvier 1999
Hong Kong Arts Festival
Hong-Kong (CHN)
19-22 janvier 1999
Sydney Festival
Sydney (AUS)
9-12 janvier 1999
Mime Festival
Londres (UK)
15-19 décembre 1998
Théâtre Garonne
Toulouse (FR)
16 octobre 1998
Les Rencontres d’Octobre
Liège (BE)
25-27 septembre 1998
Festival International de Théâtre Bitef Teatar
Belgrade (SRB)
22-26 août 1998
Festival Internactional de Teatro
Belo Horizont (BR)
17-19 juillet 1998
Internationale Tanz Wochen
Vienne (AUT)
12-14 juin 1998
Siges Teatre Internacional Teatro Mercat
Sitges (ES)
4-6 avril 1998
Festival Iberoamericano de Teatro de Bogota
Bogota (COL)
4-7 février 1998
La Filature
Mulhouse (FR)
23 octobre 1997
International Theatre Festival
Sarajevo (BIH)
13-21 juillet 1997
Chapelle des Pénitents Blancs Festival d’Avignon
Avignon (FR)
5-6 juillet 1997
Van Baasbank & Baggerman
Amsterdam (NL)
5-6 juin 1997
Israël Festival
Jerusalem (IL)
9-10 mai 1997
Mousonturm
Francfort (DE)
28 mars 1997
Théâtre Municipal de Privas
Privas (FR)
25-26 mars 1997
Théâtre de la Croix Rousse
Lyon (FR)
15-16 février 1997
Berliner Festspiele
Berlin (DE)
21-22 janvier 1997
De Singel
Anvers (BE)
17-18 janvier 1997
Institut français de Vienne
Vienne (AUT)
14 janvier 1997
Centre culturel Jean Gagnant
Limoges (FR)
7-10 novembre 1996
Festivales de Madrid
Madrid (ES)
18-19 juin 1996
Théâtre Archa
Prague (CZ)
2 mars 1996
Tulles (FR)
27-28 février 1996
New Moves
Glasgow (UK)
26-29 janvier 1996
Teatri di Vita
Bologne (IT)
3 juin 1995
Institut Français de Bratislava
Bratislava (SK)
26 mai 1995
Centre Culturel Français de Ljubljana
Ljubljana (SI)
17-18 mai 1995
Centre Culturel Français de Hongrie
Budapest (HUN)
mars 1994
Théâtre National de Bretagne
Rennes (FR)
Les Echelles d’Orphée
Spectacle de Josef Nadj d’après le recueil de poèmes Les Chants de Wilhem d’Otto Tolnaï
Chorégraphie
Josef Nadj
Interprétation
Istvàn Bicskei, Denes Dobrei, Laszlo Hudi, Josef Nadj, Gianfranco Poddighe, Jozsef Sarvari, Gvork Szakonvi, Kathleen Reynolds, Cécile Thieblemont, Léa Tolnaï
Musique
Stevan Kovac Tickmayer
Interprétée par
Laura Levaï-Aksin/Flûte, Branislav Aksin/Trombone, Sasa Dragovic/Trompette, Stéphane Gautier/Basson, Stevan Kovac Tickmayer/Claviers et basse, Nikola Srdic/Clarinette, Milan Vrsajkov/Violoncelle
Lumières
Rémi Nicolas
assisté de Victor Corolleur
Scénographie
Goury
assisté de Michel Tardif
Costumes
Catherine Rigault
assistée de Frédérique Guillard
Directeur technique
Jean-Guy Porché
Chef de plateau
Daniel Larue
Régie plateau
Michel Tardif
Régie lumières
Gérard Hallot
Régie son
Hervé Stauch et Christophe Quétard
Machinistes/cintriers
Frédéric Assailly, Alain Larue, Michel Martel, Rodolphe Noret
Habilleuse
Nicole Larue
Accessoires
Jean-Claude André
Production
Théâtre JEL
Coproduction
Centre de Production Chorégraphique d’Orléans, Théâtre de la Ville -Paris, Festival d’Avignon, Maison de la Culture – Chambéry, CAC – Annecy, La Coursive’ – La Rochelle, Les Gémeaux – Sceaux, L’Espace des Arts – Chalon sur Saône, L’Hippodrome – Douai, Conseil Général des Hauts de Seine
Création
Carré Saint-Vincent – Orléans, juin 1992
Durée
1h20
Dates passées :
20 janvier 1994
L’Arsenal
Metz (FR)
9 décembre 1993
Maison de la Culture et de la Communication
Saint-Etienne (FR)
16 novembre 1993
Art Danse Bourgogne
Châlons-sur-Saône (FR)
12 juin 1993
La Filature
Mulhouse (FR)
20 février 1993
Fondation Châteauvallon
Ollioules (FR)
18 février 1993
Le Théâtre Le Bel Image
Valence (FR)
12 févier 1993
Scène nationale Bonlieu
Annecy (FR)
29 novembre-12 décembre 1992
Théâtre de la Ville
Paris (FR)
6 octobre 1992
Les Gémeaux
Sceaux (FR)
5-6 septembre 1992
Fondation Galouste Gulbenkian
Lisbonne (PT)
15-17 juillet 1992
Théâtre municipal Festival d’Avignon (annulé pour grève)
Avignon (FR)
9-11 juillet 1992
Stadsschouwburg
Amsterdam (NL)
23-24 juin 1992
Theaterhaus Krems
Vienne (AT)
juin 1992
Carré Saint-Vincent
Orléans (FR)
Comedia tempio
Spectacle pour 10 danseurs en hommage à l’œuvre et la vie de Géza Csáth.
Chorégraphie et mise en scène
Josef Nadj
Interprétation
Guillaume Bertrand, Istvan Bickei, Denes Debreï, Peter Gemza, Mathilde Lapostolle ou Kathleen Reynolds, Nasser Martin-Gousset, Josef Nadj, Laszlo Rokas, Gyork Joseph Szakonyi, Cécile Thiéblemont
Musique
Stevan Kovac Tickmayer
Lumières
Rémi Nicolas
assisté de Raymond Blot
Scénographie
Goury
Costumes
Catherine Rigault
assistée de Sylvie Régnier
Production
Théâtre JEL
Coproduction
Centre Chorégraphique National d’Orléans, Théâtre de la Ville – Paris, Festival d’automne – Paris, Hebbel theater – Berlin, Les Gémeaux Scène Nationale –Sceaux
Avec le soutien de
Alpha-FNAC
Création
Orléans, novembre 1990
Durée
1h20
Prix
Comedia tempio a remporté le Prix de la critique du Festival Mimos en 1995.
Cette pièce, créée à l’aube des années 90, est de celles que l’on retient au-delà des années. Intemporelle, mais à l’esthétique pourtant marquée, elle est incontournable dans le parcours de Josef Nadj.
Pour écrire cette pièce, le chorégraphe Josef Nadj s’est plongé dans la vie de l’écrivain hongrois Géza Csáth, consommateur d’opium, mort à l’âge de 32 ans.
Si l’atmosphère qui se dégage du spectacle est sombre, elle n’en est pas moins burlesque par les situations provoquées par la danse, sans pour autant s’attacher à la noirceur d’un récit. Les interprètes endossent de sérieux costumes trois pièces pour s’engouffrer dans une gestuelle pantomimique où l’acrobatie n?est pas loin. La scénographie, faite de trappes, de fenêtres, de palissades, de jeux d’apparitions et de disparitions, influence les corps qui s’adaptent, se tordent, se rapetissent. On se porte, on se tracte comme pour échapper à un destin pesant. Les situations s’enchaînent comme dans un rêve où la parole est bannie, mais où les états de corps trahissent toute la difficulté de vivre d’une communauté.
N. Yokel
Né en 1888, Joszef Brenner, n’a vécu que trente-deux ans. Il fût, sous le pseudonyme de Geza Csath, un écrivain d’avant-garde, un dessinateur, un compositeur et un critique d’art. Il faut également noter qu’il était psychiatre et en tant que tel, un des premiers en Hongrie, à avoir reconnu l’importance des idées freudiennes.
Un autre trait de Geza Csath l’emporte sur le reste ; à l’âge de 23 ans, il devint toxicomane. En peu de temps, l’effet de la drogue s’imprima sur son oeuvre pour ensevelir tout son être.
Avant de terminer ses études de médecine, Brenner publia un curieux petit écrit Opium qui semble préfigurer le problème central de son existence.
« Avec la volupté les frontières entre les choses s’estompent et l’absurdité disparaît... Ainsi nous avons enfin l’occasion de connaître la vérité de la vie, celle que chacun porte au fond de soi. C’est la vérité absolue qui se situe au-delà du jugement des sens ».
Dates passées :
4 mai 2007
Centre culturel Louis Escande Scène nationale de Mâcon
Mâcon (FR)
26 avril 2007
Théâtre de Sartrouville
Sartrouville (FR)
6 mars 2007
Théâtre de Cornouaille
Quimper (FR)
16-17 janvier 2007
Le Manège de Reims
Reims (FR)
12 mai 2006
Maison de la Culture
Bourges (FR)
28-30 avril 2006
Mercat de las Florès
Barcelone (ES)
3 février 2006
Théâtre Toursky
Marseille (FR)
16 décembre 2005
Théâtre de St Quentin en Yvelines
St Quentin en Yvelines (FR)
21-23 octobre 2005
Festival Novel Hall
Taipei (TW)
13-14 mai 2005
Teatro Centro
Seville (ES)
10 mars 2005
L’Esplanade
St Etienne (FR)
3 février 2005
Le Manège
Maubeuge (FR)
29 janvier 2005
Centre Culturel Louis Aragon
Tremblay en France (FR)
2-4 novembre 2004
Teatro de Madrid
Madrid (ES)
26-29 mars 2004
Festival international du théâtre de Bogota
Bogota (CO)
27-28 janvier 2004
Théâtre de Nîmes
Nîmes (FR)
6 décembre 2003
Théâtre Paul Elouard
Bezons (FR)
29 novembre 2003
Maison de la Musique
Nanterre (FR)
27 novembre 2003
Théâtre Romain Rolland
Villejuif (FR)
3 février 2002
ATER
Trento (IT)
18-20 janvier 2002
London International Mime Festival
Londres (UK)
13+14 février 2001
Théâtre de l’Union
Limoges (FR)
26-27 octobre 2000
Bruxelles (BE)
4 mai 2000
Espace des Arts
Chalon-sur-Saône (FR)
16 novembre 1999
Théâtre de Gironde
Saint-Médard (FR)
2-3 juin 1999
Scène nationale d’Orléans
Orléans (FR)
8 octobre 1998
ATER Teatro Reggio
Turin (IT)
21 juillet 1998
Wiener Burgtheater TanzWochen Wien
Wien (AT)
10-11 juillet 1998
Reithalle Internationales Donaufest
Ulm (DE)
2-3 septembre 1995/span>
Karlskaserne Reithalle Ludwigsburger Schlobfestspiele
Ludwigsburg (DE)
7 août 1995
Mimos Festival
Périgueux (FR)
15 mai 1995
Festival Dance 95 Institut Français de Munich
Munich (DE)
6 mai 1994
Scène nationale de Bayonne
Bayonne (FR)
17 décembre 1993
Association pour le développement culturel de Gap et des Hautes-Alpes
Gap (FR)
2 décembre 1993
Maison de la Culture Scène nationale d’Amiens
Amiens (FR)
15-16 octobre 1993
Nouveau Théâtre d’Angers
Angers (FR)
29 novembre 1992
12 décembre 1992 – Théâtre de la Ville
Paris (FR)
18 novembre 1992
Theaterfestival Euro-Scene
Leipzig (DE)
2 novembre 1992
Institut Français de Prague
Prague (CZ)
30 octobre 1992
Institut Français Théâtre national de Bratislava
Bratislava (SK)
27 octobre 1992
Institut Français Operett Szinhazz
Budapest (HU)
17 octobre 1992
Institut Français Théâtre national de Bucarest
Bucarest (RO)
24-25 juillet 1992
Festival Mittelfest
Udine (IT)
21-23 mai 1992
The Israel Festival
Jerusalem (IS)
21 janvier 1992
Le Manège
Maubeuge (FR)
18 janvier 1992
L’Onyx
Nantes (FR)
14 janvier 1992
Scène nationale de Cergy-Pontoise
Cergy-Pontoise (FR)
11 janvier 1992
Scène nationale de Mâcon
Mâcon (FR)
19 décembre 1991
L’Arsenal
Metz (FR)
12-15 décembre 1991
De Singel
Anvers (BE)
6 décembre 1991
L’Hippodrome
Douai (FR)
30 novembre – 2 décembre 1991
Théâtre Garonne
Toulouse (FR)
30 novembre 1991
Scène nationale d’Angoulême
Angoulême (FR)
16 novembre 1991
Le Parvis
Tarbes (FR)
13 novembre 1991
Grand Théâtre de Saint-Etienne
Saint-Etienne (FR)
8 novembre 1991
Le Moulin du Roc
Niort (FR)
17-19 septembre 1991
Hebbel Theater
Berlin (DE)
11 septembre 1991
Festival d’Hannover
Hanovre (DE)
1er-3 septembre 1991
Zürcher Theater Spektakel
Zürich (CH)
8 juillet 1991
Festival Danse à Aix
Aix-en-Provence (FR)
28-29 juin 1991
No Donaufestival
Vienne (AT)
17 mai 1991
TNDI Fondation Chateauvallon
Ollioules (FR)
8 mai 1991
Teatro Petruzelli
Bari (IT)
20 avril 1991
Théâtre Le Bel Image
Valence (FR)
16 avril 1991
Le Quartz
Brest (FR)
12 avril 1991
Théâtre de Caen
Caen (FR)
10 avril 1991
Le Volcan
Le Havre (FR)
29 mars 1991
Centre d’Action Culturelle Jean Renoir
Dieppe (FR)
21 mars 1991
Le Grand Huit
Rennes (FR)
5 mars 1991
Dance Week Festival Théâtre Istra
Zagreb (HR)
3 mars 1991
Linhart Hall Cankarjev Dom
Ljubjlana (SI)
24-25 février 1991
Nactional Theatre
Subotica (SRB)
8-10 février 1991
Hebbel Theater
Berlin (DE)
2 février 1991
Ferme du Buisson
Noisiel (FR)
29 janvier 1991
Les Gémeaux
Sceaux (FR)
11-15 décembre 1990
Théâtre de la Ville
Paris (FR)
La mort de l’Empereur
Drame Musical
Chorégraphie et mise en scène
Josef Nadj
Interprétation
Joszef Sarvari – L’Empereur
Denes Debpei – Le Fou
Marie-Hélène Mortureux – La Petite Sainte
Gyork Szakonyi – Le Docteur
Laszlo Hudi – Le Magicien
Kathleen Reynolds et Cécile Thieblemont – Les Femmes
Frédéric Lescure et Josef Nadj – Les Serviteurs, Philosophes
Musique
Gyôrgy Szabados
Interprétée par
les musiciens de la formation MAKUZ de Budapest:
L’orchestre de Cour
Tamàs Kis Kobzos/Vocal
Istvàn Grencso/Saxo, flûte, clarinette
Mihàly Dresch/Saxo, flûte, clarinette basse
Zsolt Vasko/flûte, piccolo
Ferenc Kovacs/trompette
Miklos Mako/trompette
Robert Benko/basse
Attila Lorinczky/basse
Tamàs Geroly/Percussion
Istvàn Balo/percussion
Gyorgy Szabados/piano
Livret /Poète
Gyula Kodolanyl
Lumières
Rémi Nicolas
assisté de Sylvie Vautrin
Scénographie
Goury
Costumes
Catherine Rigault
Régie générale
Benoit Madelin
Régie lumières
Raymond Blot
Régie plateau
Michel Tardif
Une commande du
Quartz – Brest
Production
Théâtre JEL
Coproduction
Le Quartz- Brest, Théâtre de la Ville – Paris, L’Hippodrome – Douai, Centre de Production Chorégraphique – Orléans
Avec le soutien de
la Fondation Beaumarchais – SACD et la participation d’Alpha-Fnac
Création
Le Quartz – Brest, novembre 1989
« Il n’existera jamais d’identité complète entre les idées et leurs éventuelles réalisations, l’homme n’étant capable de concevoir et de lutter que dans les limites de son esprit. Tandis que Dieu crée. »
La Mort de l’Empereur
Inspiré des textes de la Chine ancienne, écrits à l’époque des Six Dynasties (282-589) et du règne Tangr .(618-907), d’après la traduction de Jacques DARS.
Cent hommes mués en Spectres, Cadavres animés, Monstres divers… en chinois, de tels phénomènes, occultes, insolites, troublants, fatals se nomment « GUI ». Ils ont de tous temps stimulé l’imagination des chinois. L’original, le fascinant trouble dans cette vision du monde et de la nuit, tient à ce que les simulacres fonctionnent dans les deux sens de l’imaginaire et du réel. Ils peuvent s’animer, se « réaliser” suffisamment en tout cas pour provoquer la méprise, l’illusion est susceptible alors de vous infliger de cruelles morsures! Pour, une fois dissipée, retourner ses instruments au magasin des accessoires du quotidien domestique le plus prosaïque. Parfois encore, vous montent à la tête, des créatures monstrueuses et tarabustantes, les « MEI”, esprits des forêts et des monts, volontiers malins, les « WANGLIANG », gnomes pernicieux qui se nichent dans les arbres ou dans les rochers, il arrive aussi qu’entrent dans la ronde les « YAOJING”, essences maléfiques de bêtes, farfadets et lutins de tous poils.
Contre cela, point de recettes établies, la meilleure solution est encore la fuite dit l’adage… Les chroniqueurs, inspirés des tours magiques de démons confidents, excellent en l’art d’amalgamer l’ordinaire et l’insolite, de confondre sciemment la réalité de ce monde et celle, fantastique, de l’univers des démons… mais, au fait ne serait-il pas plus raisonnable d’énoncer ainsi: des chroniqueurs habiles à confondre la réalité du monde- des démons avec l’éphémère et fantasmatique image du réel, aussi évanescent et illusoire qu’un songe. La savante rouerie des conteurs finit par brouiller les pistes et les cervelles.
Ainsi, cette histoire arrivée à la fin de l’ère TAIYUAN (376-397), sous le règne de l’Empereur X1AO WU, chez YANXIAN, dans le district de WU; Chaque fois que YANXIAN se mettait à table, une créature au corps de singe, à face humaine et velue, monstrueuse apparence, venait immanquablement lui prendre sa nourriture. Un jour que son épouse était occupée à tisser, YANXIAN prit son sabre pour tuer le démon. Ce dernier courut vers le métier à tisser et la silhouette de la femme prit l’apparence du démon. YANXIAN, abusé, abattit son arme… Le démon sortit d’un bond hors du corps de l’épouse et, se frottant les mains, éclata de rire puis sortit…
Dates passées :
8-10 août 1990
Festival Szene
Salzbourg (AT)
3-4 août 1990
Kampnagel Sommertheater
Hambourg (DE)
9 juillet 1990
TNDI Fondation Chateauvallon
Ollioules (FR)
20 juin 1990
L’Arsenal
Metz (FR)
12-16 juin 1990
Théâtre de la Ville
Paris (FR)
8 juin 1990
Centre d’action culturelle Pablo Neruda
Corbeille-Essonne (FR)
30 mai-1er juin 1990
De Singel
Anvers (BE)
6 décembre 1990
Carré Saint Vincent
Orléans (FR)
1er décembre 1990
L’Hippodrome
Douai (FR)
9-10 novembre 1989
Le Quartz
Brest (FR)
Sept peaux de rhinocéros
Chorégraphie et mise en scène
Josef Nadj
Interprétation
Gérard Gourdot, Laszlo Hudi, Marie-Hélène Mortureux, Josef Nadj, Kathleen Reynolds, Laszlo Rokas, Joszef Sarvari, Silvia Sella, Gyork Szakonyi
Musique
Hélène Sage, avec la participation de Daniel Laloux (tambour)
Musiques additives
Arvo Part et Ganelin
Lumières
Pierre Jacot-Descombes
Décor et costumes
Goury
assisté pour le décor de Jean-Yves Bouchicot
assisté pour les costumes de Marie-Christine Merzereau
Régie générale
Benoit Madelon
Régie lumières
Raymond Blot
Régie plateau
Jean-Claude André
Une commande du
Centre de Production chorégraphique d’Orléans
Production
Théâtre JEL
Coproduction
Théâtre de la Ville – Paris, Centro di Produzione Inteatro – Polverigi
Avant-Première
Festival de Polverigi (Italie) – juillet 1988, avec le soutien de l’A.F.A.A
Création
Carré Saint-Vincent – Orléans, 24 novembre 1988
Danse macabre
« Je suis la guerre«
Georges Bataille
« Rien n’est plus important que de maintenir la fragilité liée à la souffrance. Nous sommes tous des mutilés, notre sensibilité elle-même est devenue l’une des formes de la maladie. Le mot aujourd’hui pour la nommer est allergie. L’allergie s’identifie à un organe ou à l’organisme tout entier, se glisse dans la peau ou dans un système nerveux d’une hypersensibilité pathologique. Quelque chose l’assimile à la substance de la vie normale et elle fait naufrage en nous. On peut seulement choisir entre la peau de rhinocéros et l’allergie.«
Béla Hamvas
La peur de la mort, la mort elle-même constituent la connaissance la plus commune aux humains. Ce face à face avec le pouvoir imbattable de la mort s’affirme en un acte spirituel, il constitue l’initiation. Je l’ai reçu des contes de mon grand-père et de sa propre mort, de la peur bête, pantoise d’en finir là, qu’il connut pendant la guerre.
Je me souviens, juste avant sa mort, il m’avait dansé son passage à l’au-delà, c’était une danse aux transes livides, une bouffonnerie sur les qualités terrestres de l’homme en même temps que le rituel d’un corps en décomposition. Sûrement, avec cette danse, il voulait rendre plus légère la mort qui venait. Pour moi, ce fut l’apprentissage, la transmission de la suprême connaissance. Sa mort, pourtant, fut terrible, son passage se fit dans la tourmente, l’agonie dura sept jours. Il perdait sa voix, elle continuait à raconter. Je n’en pouvais plus d’entendre ces histoires dont il voulait se débarrasser et pourtant je les comprenais, parce que chaque jour, je glissai dans la même fragilité pathologique que lui en m’arrachant une peau d’indifférence. L’agonie dura sept jours. La pièce raconte ces histoires.
Josef Nadj
Dates passées :
4 février 1992
Ville de Caen
Caen (FR)
26-27 novembre 1991
Théâtre Garonne
Toulouse (FR)
21 novembre 1991
Centre culturel de Foix
Foix (FR)
19 novembre 1991
Centre culturel Ibos
Ibos (FR)
26-27 septembre 1991
Festival international de Nouvelle Danse
Montréal (CND)
12 février 1991
L’Hippodrome
Douai (FR)
12-13 août 1990
Hamburger Theaterfestival
Hambourg (DE)
18 mai 1990
Centre d’animation culturelle
Compiègne (FR)
11 mai 1990
Théâtre Limelight
Courtrai (BE)
4 mai 1990
Théâtre 71
Malakoff (FR)
27-28 avril 1990
Le Maillon
Strasbourg (FR)
4-7 avril 1990
Istituto Municipal Barcelona Espectaculos
Barcelone (ES)
23 mars 1990
Maison des Arts et Loisirs
Thonon-les-Bains (FR)
13 mars 1990
L’Espace Duchamp Villon
Rouen (FR)
10 mars 1990
Palais des Congrès et de la Culture
Le Mans (FR)
8 mars 1990
Centre socio-culturel de Beaulieu
Poitiers (FR)
6 mars 1990
Centre d’Action culturelle
Saint-Médard-en-Jalles (FR)
6 mars 1990
Le Moulin du Roc
Niort (FR)
1er mars 1990
Théâtre d’Angoulême
Angoulême (FR)
8-26 février 1990
The Festival of Perth
Perth (AUS)
3 février 1990
Centre culturel Leonard de Vinci
Feyzin (FR)
1er février 1990
Espace Malraux
Chambéry (FR)
26 janvier 1990
Centre culturel du Rallye Drouot
Mulhouse (FR)
24 janvier 1990
Grand Théâtre de Bourges
Bourges (FR)
20 janvier 1990
Centre d’Actions culturelles La Coupole
Combs-la-Ville (FR)
16 janvier 1990
Théâtre la Limousine
Limoges (FR)
11 janvier 1990
Théâtre Municipal
Saint-Quentin (FR)
4 août 1989
7e Festival international du Mime
Périgueux (FR)
8-10 juin 1989
The Israel Festival
Jerusalem (IS)
7 mai 1989
Festival internacional de Teatro
Grenade (ES)
20 avril 1989
Festival Springdance 89
Utrecht (NL)
11-12 avril 1989
Maison de la Danse
Lyon (FR)
3 février 1989
Les Gémeaux
Sceaux (FR)
26-29 janvier 1989
De Singel
Anvers (BE)
13-18 décembre 1988
Théâtre de la Ville
Paris (FR)
24 novembre 1988
Centre Chorégraphique National d’Orléans
Orléans (FR)
5 au 15 novembre 1988
Centre culturel Français
Belgrade (SRB)
6 octobre 1988
La Boîte à Musique
Auch (FR)
2-4 septembre 1988
Theater Spektakel
Zurich (CH)
19-21 août 1988
Stadtkino
Salzbourg (AT)
2-15 août 1988
Halle K6
Hambourg (DE)
11-12 juillet 1988
Festival di Milano
Milano (IT)
6-7 juillet 1988
Festival Internazionale Inteatro
Polverigi (IT)
Canard Pékinois
Chorégraphie
Josef Nadj
Interprétation (création 1987)
Thierry Bae, Gérard Gourdot, Lazslo Hudi, Marie-Hélène Mortureux, Josef Nadj, Kathleen Reynolds, Gyork Szakonyi
Interprétation (reprise 1995)
Denes Debrei, Peter Gemza, Mathilde Lapostolle, Yvan Mathis, Franck Micheletti, Josef Nadj, Cynthia Phung-Ngoc
Scénographie
Goury Strelnikov
Bande son
Josef Nadj
Lumières
Pierre Jacot-Descombes
Régie plateau
Denis Arlot
Création
Théâtre de la Bastille – mars 1987
Avec le soutien de
Institut Français de Budapest, Théâtre Szkene, Association pour une entraide intellectuelle européenne (Paris)
Canard Pékinois est une soirée autour d’une table où des acteurs rêvent de partir, et rêvent d’un dîner le plus exotique qui soit, autre manière de départ.
A l’époque où la Chine était la bête noire de l’URSS, que pouvait-elle bien représenter pour la Hongrie, pour la Yougoslavie ?
Canard Pékinois évoque cet ailleurs interdit par la politique. Mais ces acteurs manquent des moyens d’en inventer l’expérience réelle, la sensation ; leur histoire personnelle et l’histoire se substituent à leur désir.
Les rôles qu’ils jouent s’interposent, les emprisonnent et la tension monte, de plus en plus dramatique. Le dîner n’aura jamais lieu. Simplement, le rêve du Canard Pékinois, demeure le prétexte à se réunir encore et encore pour parler de partir ensemble.
Pour finir par une histoire : entre les deux guerres mondiales, un groupe d’amateurs de Kanijza monte Princesse Csardas ; toute une série de représentations a lieu et s’achève, comme il se doit. Chacun des acteurs retourne à sa vie « normale ». Quelques semaines plus tard, et à quelques jours d’intervalle, les suicides se succèdent.
Il ne reste pas un seul survivant de la distribution de Princesse Csardas.
Quand on raconte cette histoire à Kanijza, en la transmettant de génération en génération, c’est toujours avec le rire qui grince un peu dans la voix.
Canard Pékinois (1987) signe l'acte de naissance chorégraphique de Josef Nadj (né en 1957). Cette première pièce, présentée au Théâtre de la Bastille, à Paris, par un jeune homme à peine repéré comme interprète chez François Verret, impose son nom d'un coup, d'un seul. Depuis, Nadj, nommé directeur du Centre chorégraphique national d'Orléans en 1995, n'a pas quitté l'affiche. Un succès national et international pour cet artiste, par ailleurs plasticien et photographe, dont l'oeuvre chorégraphique déroule les chapitres du roman de la vie d'un Européen, obsédé par ses racines et son passé. Lorsque Nadj, fils d'un charpentier et petit-fils de paysans, dit "qu'il danse sa mémoire", la formule est à prendre au pied de la lettre et dans son extension imaginaire.
Un exemple concret de cette immense relecture spectaculaire opérée par Nadj de sa vie. Dans ses pièces - plus d'une vingtaine depuis 1987-, mais aussi dans ses dessins et ses installations plastiques, il pose souvent une table en bois. Cet objet rappelle la table de son grand-père. Celle-ci était dissimulée par une nappe sous laquelle une petite étagère accueillait un livre. Evidemment, le livre, la lecture et la littérature - de Bruno Schulz à Franz Kafka en passant par Raymond Roussel et Henri Michaux- sont au coeur du processus de travail de Nadj.
Avec Canard Pékinois, Nadj pose la première pierre de la grande saga de son village, Kanijza, bourgade de 12 000 habitants située en Voïvodine (région d'ex-Yougoslavie aujourd'hui en Serbie). Enfant, Nadj s'entraînait aux arts martiaux dans un théâtre où une troupe d'acteurs rêvait de partir en Chine et finit par se suicider. Un an plus tard, dans Sept peaux de rhinocéros, il évoquait l'agonie de son grand-père tandis que dans Les Echelles d'Orphée (1992), il rend hommage aux sapeurs-pompiers de sa ville qui gagnèrent le championnat des pompiers à Turin en 1911. Récemment, Les Corbeaux (2009), pièce inspirée par les corbeaux de sa région, ajoute encore un chapitre au roman fantasmé de sa ville et de sa région.
Les quelques images du reportage donnent la tonalité fantastique de l'oeuvre. Jeune mariée trimballée dans une relation acrobatique avec un homme, gestuelle sèche et fragmentée... La figure féminine, souvent habillée en blanc, apparaît régulièrement dans les spectacles de Nadj tandis que les hommes, généralement en costards noirs, se jettent dans une danse expressive, nourrie de lutte gréco-romaine, d'art martial et de mime. La gestuelle hachée de Nadj électrise un théâtre dansé très singulier, sarabande au ton acide et burlesque, menée par des personnages désarticulés. Les décors, souvent bâtis à partir de matériaux bruts, transforment le plateau en espace magique de mutation. Le théâtre dans le théâtre, les scènes-gigognes, les puzzles, les engrenages, font partie des motifs de prédilection du chorégraphe.
[...]
Rosita Boisseau
Dates passées :
12 mars 2006
Teatro Gobetti (Extrait)
Torino (IT)
26 avril 1997
Suresnes (FR)
18 mars 1997
Sartrouville (FR)
6-7 février 1997
Besançon (FR)
23 novembre 1996
Centre Culturel Le Waux Hall
Nivelles (BE)
19-20 novembre 1996
Centre Culturel André Malraux
Vandœuvre-les-Nancy (FR)
19-20 octobre 1996
Kanagawa Arts Foundation
Yokohama (JP)
23-26 août 1996
Festival international di Artes Cenicas
Sao Paulo (BR)
22 juillet 1996
ImPuls Tanz
Vienne (AT)
2 mai 1996
Charleroi Danses
Charleroi (BE)
3-6 avril 1996
Théâtre de Champ Fleury
Saint-Denis-La-Réunion (FR)
29 mars 1996
Pithiviers (FR)
19 janvier 1996
Le Carré Magique
Lanion (FR)
17 novembre 1995
Maison de la Culture de Bourges
Bourges (FR)
14 novembre 1995
L’Arc-en-Ciel
Rungis (FR)
19-20 octobre 1995
Scène nationale d’Orléans
Orléans (FR)
9 février 1995
Théâtre de Bourg-en-Bresse
Bourg-en-Bresse (FR)
28 octobre 1994
Bonlieu Scène nationale d’Annecy
Annecy (FR)
11 mai 1994
Opéra de Montpellier
Montpellier (FR)
14 décembre 1993
Théâtre Granit
Belfort (FR)
4 décembre 1993
Scène nationale de Cherbourg
Cherbourg (FR)
3-30 novembre 1993
Tournée Île-de-France (FR)
29 octobre 1993
Art Danse Bourgogne Théâtre de Feuillants
Dijon (FR)
19 octobre 1993
Pôle Sud
Strasbourg (FR)
23 octobre 1992
Opéra de Timisoara
Timisoara (RO)
20 octobre 1992
Centre Culturel Français de Cluj
Cluj (RO)
29 janvier 1992
Théâtre Municipal de Roanne
Roanne (RO)
22-23 novembre 1991
Théâtre Garonne
Toulouse (RO)
15 novembre 1991
Pau (FR)
1-6 octobre 1991
Festival de Otono Théâtre Pradillo
Madrid (ES)
19-22 juin 1991
Dance Theater Workshop
New York (USA)
6-8 juin 1991
Jacob’s Pillow Dance Festival
Massachussetts (USA)
30 mai-1er juin 1991
The Boards
Seattle (USA)
23-25 mai 1991
New Art Connections Theater
San Francisco (USA)
5 avril 1991
Le Nouveau Théâtre de Châteauroux
Châteauroux (FR)
28 février 1991
Centre Culturel Français
Belgrade (SRB)
26 février 1991
National Theatre
Subotica (SRB)
2-3 septembre 1990
Aarhus Festuye Musikhuset
Aarhus (DK)
29-30 août 1990
Esbo Teater
Esbo (FI)
25-26 août 1990
Kulturhuset
Stockholm (SE)
9-10 août 1990
Hamburger Theaterfestival
Hambourg (DE)
6-7 juin 1989
The Israel Festival
Jerusalem (IS)
5 mai 1989
Festival Internacional de Teatro
Grenade (ES)
14-15 février 1989
The Place Theatre
Londres (UK)
24 février 1989
Centre Baulieu
Poitiers (FR)
31 janvier 1989
Centre Culturel Guldenberg
Courtrai (BE)
17 janvier 1989
Théâtre Municipal
Angoulême (FR)
6 janvier 1989
Théâtre Jacques Copeau
Saint-Etienne (FR)
20 novembre 1988
Studio Berthelot
Montreuil (FR)
15-16 septembre 1988
Salle Polyvalente
Lisbonne (PT)
19 juillet 1988
C.D.A.C. Hôtel de Ville
Martigues (FR)
3 mai 1988
La Rose de Vents
Villeneuve d’Asq (FR)
23 avril 1988
Lantaren/Venster
Rotterdam (NL)
22 avril 1988
Laktheater
Leiden (NL)
21 avril 1988
Toneelschuur
Haarlem (NL)
18-19 avril 1988
Akademietheater
Utrecht (NL)
16 avril 1988
Grand Theatre de Groningen
Groningen (NL)
27-28 novembre 1987
Théâtre de la Ville
Paris (FR)
mars 1987
Théâtre de la Bastille
Paris (FR)