Chorégraphie
Josef Nadj
Interprétation
Dominique Mercy, Josef Nadj
Musique
Musiques traditionnelles du Cambodge, Macédoine, Roumanie, Egypte, Hongrie, Michel Montanaro : extrait de Maria, Igor Stravinsky Tango – Editions Alphonse Leduc et Compagnie
Lumières
Rémi Nicolas
assisté de Xavier Lazarini
Costumes
Bjanka Ursulov
Coproduction
Centre chorégraphique national d’Orléans, Biennale de Venise, Théâtre de la Ville – Paris
Création
Biennale de Venise, 28 septembre 2001
Une partie de ce spectacle a été créée au Festival d’Avignon 1999 dans le cadre du Vif du Sujet – Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques (SACD)
Soutien
Ce spectacle a reçu le soutien combiné de la Résidence Sainte-Cécile, Orléans et de la Société générale pour sa reprise en 2015
Durée
1h
Prix
Grand prix de la critique 2001- 2002 Palmarès danse par le Syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse.
« Mon esprit pense à mon esprit.
Mon histoire m’est étrangère.
Mon nom m’étonne et mon corps est idée.
Ce que je fus est avec tous les autres.
Et je ne suis même pas ce que je vais être. »
Paul Valéry
Pièce intimiste, empreinte de douceur et de connivence, Petit psaume du matin porte la trace des circonstances qui ont entouré sa création. Projetée d’abord comme un solo, cette pièce est, en effet, le fruit d’une commande passée à Josef Nadj par Dominique Mercy, danseur d’exception et compagnon de route de Pina Bausch. Mais, au cours des répétitions, Nadj a très tôt éprouvé le désir de sortir du strict rôle de chorégraphe qui lui était imparti pour danser aux côtés de son « commanditaire »… Et c’est ainsi que le solo initial est devenu duo.
Né de la confrontation entre les deux hommes, nourri par le dialogue qui s’est instauré entre eux, Petit psaume du matin traite précisément de la figure du double et de l’expérience du partage. Y sont évoqués les ressemblances, les possibles points d’identification entre Dominique Mercy et Josef Nadj – leurs expériences de danseur, leurs goûts communs pour le voyage ou le théâtre oriental, par exemple. Mais, plus encore, ce qui fonde leur relation : leur complémentarité – manifeste dans la physicalité de chacun et dans leur manière respective de danser, fluide et aérienne pour l’un, plus terrienne, enracinée pour l’autre – et leur intelligence réciproque, cette capacité à s’entendre et à échanger au-delà de ce qui les différencie – compréhension mise en jeu dans un étonnant dialogue en vingt-quatre langues.
Hymne à l’amitié et récit d’une rencontre, d’une amitié naissante, ce duo aborde enfin la question de la maîtrise acquise par la pratique, mais aussi, du même coup, le vieillissement du corps du danseur. En ce sens, Petit psaume du matin est une pièce de la maturité.
Myriam Bloedé
Lorsque Dominique Mercy, danseur fétiche de Pina Bausch, passe commande à Josef Nadj de Petit psaume du matin, la pièce est tout d’abord envisagée comme un solo. Mais les circonstances de la rencontre en décideront autrement. Nadj devine dans la relation naissante les contours d’une connivence à explorer sans attendre. Le solo devient donc duo, comme une évidence. Grands voyageurs - chacun de son côté mais pas chacun pour soi -, les deux hommes se fraient, chemin faisant, une virée commune qui abolit les frontières sur l’espace du plateau. Alors que la musique s’achemine d’Europe de l’Est au Cambodge en passant par l’Egypte, le temps défile, des premiers jours d’une vie partagée aux derniers instants. Aussi complémentaires que dissemblables, Nadj et Mercy envisagent ce qui les distinguent et ce qui les relie comme le font tous ceux qui veulent apprendre à se découvrir – un processus d’apprentissage qu’ils traversent en une série de rituels mystérieux, toujours empreints d’une infinie douceur. Josef Nadj : “Il s’agit de prendre l’être même de l’autre comme un trésor fragile et précieux, qu’il faut protéger.”
Des pèlerins enchanteurs, bourlingueurs d’espaces imaginaires.
L’un et l’autre sont des pèlerins enchanteurs, bourlingueurs d’espaces imaginaires, compagnons du tour des rêves, artisans des chansons de gestes. Ils colportent sur scène la fable sans cesse recommencée d’une humanité espiègle qui ne saurait habiter ce monde sans continuer à en nourrir la sève poétique. Un jour, les chemins de ces deux voyageurs d’intensités viennent à se croiser. Leur lieu de rendez-vous ne pouvait être mieux nommé : Au Vif du Sujet. Sous cet intitulé, Festival d’Avignon et SACD proposent à des danseurs de choisir un(e) chorégraphe pour leur composer une chorégraphie en solo. C’est ainsi que Dominique Mercy et Josef Nadj en sont venus à faire halte commune, prêts à l’échange plutôt qu’à la confrontation, mûrs pour donner corps à la rencontre curieuse de leurs nomadismes respectifs.
Comment les qualifier ? Josef Nadj est un fabricant de lanternes magiques, un architecte des fantasmagories, un chaman d’images. Depuis un Canard pékinois de fameuse saveur, il redistribue les fantômes de son enfance slavo-hongroise dans la veine malicieusement burlesque d’un théâtre insomniaque.
Dominique Mercy, lui est un feu follet, un lutin mélancolique, à la fois clown lyrique et tragédien au coeur d’enfant. Dans la moisson de spectacles qu’offre Pina Bausch depuis ses débuts au Tanztheater de Wuppertal, il est l’épi de blé qui tient le sol, saison après saison.
La “commande” initiale d’un solo a vite pris la tournure d’un duo.
Dominique Mercy et Josef Nadj avaient sans doute suffisamment d’estime réciproque pour ne pas avoir à s’épater l’un l’autre. Et au bonheur de cette rencontre, la “commande” initiale d’un solo a vite pris la tournure d’un duo. En essayant, ensemble, quelques propositions de mouvement dans le studio de répétition, l’échange en lui-même est devenu le coeur de cette démarche de création.
Souvenirs de voyages, comme autant de carnets de route dont les pages se compléteraient ; attrait commun pour certaines cultures et pour des formes de spectacles qui en sont le reflet : dans l’espace de leur rencontre, Josef Nadj et Dominique Mercy ont fait graviter la proximité éprouvée dans un art du lointain. Le corps est le bagage du danseur. Là sont déposées des sensations, des saveurs, des architectures secrètes. Qui d’autre saurait trouver, dans la mémoire vive des gestes et des attitudes, d’étranges affinités avec des figures mi-humaines, mi-animales issues de dessins celtiques, avec des postures de lutte puisées dans des gravures d’ancienne Egypte, ou encore avec la grâce d’un acteur de kabuki ? Quelle est donc la réalité des frontières ? La fable n’abolit pas les distances, elle en joue élastiquement. Josef Nadj et Dominique Mercy peuvent alors inventer leur propre kabuki, retrouver avec un simple voile l’essence du théâtre masqué, découvrir des jambes colorées comme dans un mystérieux rituel initiatique, se demander “comment ça va” dans une vingtaine de langues différentes et, navigant aussi librement dans l’espace du monde, composer une cosmogonie errante. S’ils semblent, à certains moments, danser isolément dans le rêve de l’autre, c’est pour mieux reprendre le voyage de l’échange, une fois délesté des archétypes qui ont jusqu’à ce jour façonné leur danse.
Leur duo s’appelle Petit psaume du matin. Du jour qui se lève, il a la fraîcheur et la tendre clarté.
Du recueillement de la prière, il a la sérénité dépouillée.
Frères de danse, Josef Nadj, Dominique Mercy, l’un avec l’autre s’épousent dans l’équilibre d’appuis qui se transforment parfois en “portés” d’une très grande délicatesse. “Il s’agit, précise Josef Nadj, de prendre l’être même de l’autre comme un trésor fragile et précieux, qu’il faut protéger. C’est un signe d’extrême attention par rapport à cet engagement d’aller vers l’autre.” …
Jean-Marc Adolphe
Disponible en tournée
Dates passées :
21 mai 2017
Théâtre Yihai, Festival Croisements
Shanghai (CN)
26, 27 mai 2017
Grand Théâtre, Festival Croisements
Harbin (CN)
29, 30 mai 2017
Grand Théâtre, Festival Croisements
Tianjin (CN)
18-23 juillet 2016
Festival Paris Quartier d’été
Paris (FR)
24-25 novembre 2015
Scène Nationale d’Orléans
Orléans (FR)
15 décembre 2008
CDC La termitière
Ouagadougou (BF)
17 septembre 2008
Festival Biarritz culture
Biarritz (FR)
26-27juin 2008
Festival Damascus 2008
Damas (SY)
23-24 novembre 2007
CCN de Roubaix
Roubaix (FR)
4 août 2007
Xe Encuentro International de Teatro Del Cuerpo
Léon (MEX)
1er aout 2007
Xe Encuentro International de Teatro Del Cuerpo
Mexico DF (MEX)
27 juillet 2007
Xe Encuentro International de Teatro Del Cuerpo
Pachuca (MEX)
11 mai 2007
Théâtre d’Arles
Arles (FR)
17 avril 2007
Dionysos Théâtre de Cahors
Cahors (FR)
12 avril 2007
Théâtre d’Angoulême
Angoulême (FR)
30 mars 2007
Teatro Viriato Viseu
Viseu (PT)
28 mars 2007
Quarta Parede
Guarda (PT)
23-24 mars 2007
Centro Cultural de Belem
Lisbonne (PT)
21 mars 2007
Centre Coreografico de Montemar-O-Novo
Evora (PT)
14-15 mars 2007
Scène nationale de Poitiers
Poitiers (FR)
3-4 juin 2006
Peireos 260
Athènes (GR)
11 octobre 2005
Festival de Otono
Madrid (ES)
12 avril 2005
Espace Albert Camus
Lyon (FR)
5-6 avril 2005
Comédie de Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand (FR)
4-5 mars 2005
Künstlerhaus Mousonturm
Frankfurt (DE)
18 janvier 2005
Le Phoenix Théâtre de Valenciennes
Valenciennes (FR)
5-7 janvier 2005
Théâtre de Nîmes
Nîmes (FR)
27 octobre 2004
ATER Teatro DUE
Parme (IT)
17-18 février 2004
Théâtre 2140
Bruxelles (BE)
26-28 mars 2003
Théâtre Garonne
Toulouse (FR)
18-22 mars 2003
Le Volcan
Le Havre (FR)
14-15 mars 2003
CNCDC
Châteauvallon (FR)
11 mars 2003
Halle aux Grains
Blois (FR)
8 mars 2003
Art Danse Bourgogne
Beaune (FR)
1er mars 2003
Danse à Lille, Théâtre du Nord
Lille (FR)
25-26 février 2003
Pôle Sud, Théâtre de Strasbourg
Strasbourg (FR)
19-21 février 2003
Maison de la Culture de Loire-Atlantique
Nantes (FR)
15 février 2003
Teo Otto Theater der Stadt
Remscheid (DE)
11-12 février 2003
Hebbel Theater
Berlin (DE)
7-10 mai 2002
De Singel International Kunstcentrum
Anvers (BE)
7-13 janvier 2002
Scène Nationale d’Orléans
Orléans (FR)
18-30 décembre 2001
Théâtre de la Ville, Les Abbesses
Paris (FR)
22 octobre 2001
Tanztheater Wuppertal Opernhaus
Wuppertal (DE)
28-30 septembre 2001
Biennale de Venise, Teatro Piccolo Arsenale
Venise (IT)