Josef Nadj - Le cri du caméléon

Le Cri du Caméléon

Spectacle de fin d’études de la 7e promotion du Centre National des Arts du Cirque (CNAC)

 

Chorégraphie et mise en scène

Josef Nadj

 

Assistant à la mise en scène

Franck Micheletti

 

Avec les élèves du CNAC

Etienne Arlettaz, Arnaud Clavet, Vincent Gomez, Laurent Letourneur, Michael Mercadié, Bruno Michel,  Jambenoix Mollet, Laurent Pareti, Thomas Van Uden, Martin Zimmermann

 

Musique

Stevan Kovac Tickmayer

 

Lumières

Laurent Fachard

 

Scénographie

Goury

 

Costumes

Sandrine Pelletier

 

Production

Centre National des Arts du Cirque

 

Création

Centre National des Arts du Cirque – Châlons-en-Champagne, décembre 1995

 

Prix

Meilleur spectacle au Festival Mercad del Flores de Barcelone

Spectacle de fin d’études de la 7e promotion du CNAC de Châlons-en-Champagne

 

“ Quelles idées poussent l’homme à explorer des choses qui ne sont pas naturelles pour lui ? \ » A la quête du mythe des surhommes – Icare, Hercule, … l’homme rejoue devant nous cette aventure singulière où il tente de surpasser un univers de rêves, d’hallucinations, de souvenirs… Le Cirque. ”

 

Josef Nadj, attiré par l’univers fantastique et absurde d’Alfred Jarry, intrigue une poésie de correspondances où se dévoile la circulation des techniques du cirque, de la danse, de la musique, lieu des exploits physiques où se révèle l’inattendu.

Le Cri du Caméléon évoque l’idée de la métamorphose et le désir de s’adapter à des espaces différents. Un univers où se déploient toutes les ruses du fantastique et tous les stratagèmes du surnaturel. Aucune espèce d’identité arrêtée… qui autorise Josef Nadj et son équipe, à toutes les libertés.

Le cri du caméléon vu par Marc Laumonier

Nadj, nouvelle piste pour la danse. Le chorégraphe signe le spectacle annuel de l'école du cirque de Châlons.

Laurent voulait être danseur. Recalé à l'entrée du Centre national de danse contemporaine d'Angers, il se tourne vers le cirque et passe avec succès le concours du Centre national des arts du cirque de Châlons-sur-Marne (CNAC). Il ne pouvait alors prévoir qu'après deux années d'études il décrocherait son diplôme, comme ses neuf camarades de la 7e promotion, à l'issue d'un spectacle signé par une des figures de proue de la chorégraphie contemporaine, Josef Nadj. Il sera donc danseur, voltigeur, clown et musicien à la fois. Cette polyvalence est à l'image de l'évolution et du décloisonnement du monde des circassiens: le Cnac, école nationale supérieure qui vient de fêter ses dix ans, a réussi le pari cher à son directeur, Bernard Turin, de faire émerger une nouvelle génération d'artistes, aujourd'hui très sollicités sur les scènes nationales comme internationales. Citons le Cirque O, Que-Cir-Que, les Nouveaux-Nez, Johann le Guillerm (Cirque Ici), Nikolaus et d'autres artistes que l'on croise dans différentes compagnies: Plume, Baroque, Archaos, Cirque du Soleil, Zingaro, Knie, Gosh...

 

A peine sortis de l'école, les étudiants de la 7e promo ont monté leur compagnie et démarrent une tournée avec leur spectacle au titre emblématique: le Cri du caméléon. Ils partagent en effet avec le petit reptile l'étrange faculté de se fondre dans l'environnement, en l'occurrence celui que leur a spécialement concocté le chorégraphe. Un univers moribond et inquiétant comme les affectionne Josef Nadj, qui s'est inspiré du roman d'Alfred Jarry, les Surmâles. Au centre de la scène, frontale, prend place une sorte de boîte de Pandore, au décor nuageux évoquant l'univers surréaliste de Magritte, d'où s'échappent en ordre dispersé et de tous côtés de drôles de bonhommes: difformes, grands, petits, l'air hagard avec la boule rasée, en costume noir, le chapeau vissé sur la tête jusqu'au cou, désarticulés, empêtrés dans des souliers trop larges ou coincés dans une caisse à roulettes... Chacun déploie force et ingéniosité afin de se mouvoir et préserver un équilibre sans cesse fragilisé. Pour illustrer l'argument, Nadj cultive l'absurde, et de fait surprend souvent là où on ne l'attend pas. Le judicieux parti-pris mêle imperceptiblement chorégraphie et numéros de jonglage, jeux de mains à mains ou d'équilibres. Le dispositif scénique règle avec légèreté et fluidité les transitions. Josef Nadj s'est visiblement délecté à briser et à corrompre le corps des athlètes, penchant avec allégresse pour le versant freaks du cirque. Corps rigides, élastiques, amorphes, mutilés ou corps marionnettes, le chorégraphe décline, dans une frénésie de mouvements, de lentes métamorphoses et avec une touche d'humour, toute une gamme de postures poussant à son terme les potentialités de chaque interprète. Le spectacle est l'aboutissement de près d'un an de travail. Dès le mois de janvier dernier, le chorégraphe a observé les étudiants, jaugé leur savoir-faire, apprécié leurs envies. Josef Nadj aurait bien substitué aux quilles des jongleurs de nouveaux accessoires afin de faire disparaître toute évocation trop voyante du cirque. Mais un tel changement exige des artistes des mois d'entraînement. Ce mariage hors norme du cirque avec la danse contemporaine ne devrait pas manquer de faire des émules. C'est la première fois que Bernard Turin fait appel à un chorégraphe pour le spectacle de sortie des étudiants. L'absence de texte, loin de constituer un obstacle, comme pour les metteurs en scène de théâtre qui l'ont précédé, a permis à Nadj et aux interprètes de donner toute la mesure de leur virtuosité. Après les cirques traditionnels, puis les nouveaux cirques, il faut désormais compter avec le cirque contemporain.

 

Marc Laumonier - Libération - 15 janvier 1996

Le cri du caméléon vu par Martine Maleval

Eclairage

Initialement, le pôle de formation du Centre National des Arts du Cirque, l'Ecole Supérieure des Arts du Cirque (ESAC), ouvert en 1985, dispense une formation en quatre ans. Depuis 1991, elle s'articule en deux cursus. Le premier, dispensé à l'Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR), dirigée par Anny Goyer depuis 1994, conduit au Brevet Artistique des Techniques du Cirque ; le second à l'Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne prépare au Diplôme des Métiers des Arts du Cirque (DMAC).

 

Les seize étudiants par promotion accueillis à l'ESAC reçoivent un enseignement théorique et pratique pluridisciplinaire réparti sur deux ans. A l'équipe d'enseignants titulaires sont associés des intervenants extérieurs et des artistes invités.

 

Engagés dans un processus de création individuel, puisque les élèves travaillent autour de leur spécialité des numéros autonomes, ils le sont également collectivement dans le cadre du spectacle de fin d'études, instauré dès 1989, année de sortie de la première promotion. Si la prise de fonction de Bernard Turin a été déterminante pour le développement de l'école, elle l'est aussi pour son rayonnement en relation avec cette initiative. En effet, il confie sa réalisation à des artistes metteurs en scène ou chorégraphes reconnus professionnellement, afin que les étudiants porteurs de leur propre projet soient investis dans une entité cohérente. Ces réalisations acquièrent une notoriété certaine depuis que Josef Nadj, en 1995, conçoit celui de la 7ème promotion, Le Cri du caméléon, qui de par la force de proposition du chorégraphe et l'efficacité de la rencontre avec le groupe [1] confèrent un statut d'œuvre à un spectacle d'école de cirque. Josef Nadj, après une période de formation et d'échange avec les élèves, estime devoir avancer sur deux fronts : « Je connaissais dès le départ le compromis que j'allais devoir gérer : il fallait utiliser tous leurs numéros – car c'est un spectacle de diplôme de fin d'études, c'était la figure imposée – et en même temps, il fallait que j'essaie de les ouvrir, de leur injecter de nouvelles matières » [2]. Ce spectacle s'inspire de l'univers fantastique et absurde d'Alfred Jarry, tout particulièrement de son roman Le Surmâle. Comme dans nombre des chorégraphies de Josef Nadj l'espace scénique, frontal, est chargé d'objets. Si le corps des danseurs explore l'intervalle, en se glissant dans les interstices, celui des artistes de cirque se confrontent à l'objet, y prennent leurs appuis pour un nouvel élan. Ainsi, immergées dans un nouvel environnement, les techniques de cirque sont chahutées, détournées, et affirment leur droit à la parole. Le cirque fait une nouvelle fois la preuve qu'il peut sortir de l'univers du divertissement et accéder au statut d'œuvre. Cette réalité présente dans les spectacles des compagnies fondatrices du genre Archaos, Plume ou Baroque prend une dimension toute particulière lorsqu'elle est réalisée par les élèves de l'école nationale dont s'est dotée l'Etat qui prouve ainsi la pertinence de son engagement. De plus, programmé à la Grande Halle de la Villette, Le Cri du caméléon reçoit l'ovation de la presse.

 

Les spectacles du CNAC conservent ce rendez-vous annuel, pour lequel ils sont attendus comme un des événements majeurs qui rythme la vie du cirque en France. Le Cri du caméléon appartient dorénavant au patrimoine culturel du nouveau cirque ; il est devenu emblématique.

 

[1] Les élèves de cette promotion (rejoints par le fascinant trampolineur Mathurin Bolze, de la promotion suivante) se constituent d'emblée en une compagnie qui prend pour nom Anomalie. Celle-ci crée, collectivement, en 1998, 33 tours de piste, un «concert lyrique», sorte de cabaret dans lequel alternent des exhibitions de danse et de cirque.

 

[2] Josef Nadj, « Josef Nadj », propos recueillis par Marc Moreigne, dans Le Cirque contemporain, la piste et la scène, Op. cit.  p. 129.

 

Martine Maleval

Dates passées :

 

12-20 janvier 1996

Grande Halle de la Villette

Paris (FR)

 

7-17 décembre 1995

Centre National des Arts du Cirque

Châlons-en-Champagne (FR)


L'anatomie du fauve

Spectacle de Josef Nadj d’après les écrits d’Oskar Vojnić

 

Chorégraphie

Josef Nadj

 

Interprétation

Istvan Bicskei, Denes Dobrei, Peter Gemza, Franck Micheletti, Josef Nadj, Jozsef Sarvari, Gyork Szakonyi

 

Musique

Stevan Kovac Tickmayer

 

Interprétée par

Stevan Kovac Tickmayer – piano

Chris Cutler – percussions

 

Scénographie

Goury

 

Lumières

Rémi Nicolas

assisté de Raymond Blot

 

Bande son

Paul Riquet

 

Décor

réalisé par Le Vif, Fred Jack et Philippe Richard

 

Production

Théâtre JEL

 

Coproduction

Centre de production chorégraphique d’Orleans, Théâtre National de Bretagne – Rennes, Théâtre de la Ville – Paris, La Coursive Scène Nationale – La Rochelle, Carré Saint-Vincent – Scène National d’Orléans

 

Remerciements

Aux équipes techniques du Carré Saint-Vincent – Scène Nationale d’Orléans et du Théâtre National de Bretagne

 

Création

Scène nationale d’Orléans – novembre 1994

Ce spectacle est un hommage à un écrivain-voyageur,  Oskar Vojnić, né en 1864 en Hongrie, mort en 1914 en Egypte, à Port-Saïd et qui, poussé par son désir de voyage, passa les vingt dernières années de sa vie à parcourir le monde : Moyen-Orient, Afrique, Asie…

 

Il commence par se passionner pour les paysages volcaniques et les manifestations des forces terrestres. Par goût de l’aventure, il découvre l’expérience de la chasse aux fauves en Afrique et peu à peu s’attache à l’étude des langages humains qu’il rencontre sur sa route.

Parallèlement à ses observations sur la nature et les fauves, il se met peu à peu à poser et reposer les questions concernant l’origine des forces enfouies dans l’homme qui le poussent à conquérir les espaces lointains et le fondement de ses instincts primordiaux.

Au fur et à mesure de sa démarche, il abandonne ses recherches sur les phénomènes naturels et les animaux pour se concentrer sur une interrogation qui était celle de Platon déjà : « Qu’y a-t-il donc, là-dedans, tout au fond de moi-même ? » Entre temps, l’Europe sombre dans une période d’autodestruction et les prémices d’une guerre apparaissent. Il préfère ne pas rentrer. Il met un terme à son chemin. Le jour de ses cinquante ans, il se suicide à Port-Saïd.

 

Ses observations et son destin sont devenus la matière d’un questionnement qui demeure le nôtre aujourd’hui : comment sauvegarder le chemin que l’homme s’est péniblement construit quand celui de l’histoire se brouille, s’effondre ? Comment avancer dans cette synthèse que l’homme a constamment à faire entre ce qu’il est, ce qu’il possède et l’inconnu, le lointain ?

Comment retrouver dans les profondeurs de l’humain ce moment où son instinct primordial côtoyait encore l’instinct originel de l’animal ?

 

Josef Nadj – octobre 1994

Dates passées :

 

7-8 décembre 2000

Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

26-27 avril 1996

Springdance Festival Stadschouwbourg

Utrecht (NL)

 

13-14 avril 1996

Altenburg Gerta Theater

Gera (DE)

 

23 janvier 1996

Théâtre Onyx

Nantes (FR)

 

15 décembre 1995

Maison des Congrès et de la Culture

Clermont-Ferrand (FR)

 

7 novembre 1995

Centre Culturel la Rive Gauche

Saint-Étienne-de-Rouvray (FR)

 

9 septembre 1995

Oriente-Occident

Rovereto (IT)

 

5 juin 1995

Institut Français

Bratislava (SK)

 

28 mai 1995

Centre Culturel Français

Ljubjlana (SI)

 

23 mai 1995

Centre Culturel Français

Nova Gorica (SI)

 

20 mai 1995

Institut Français

Budapest (HUN)

 

13 mai 1995

La Filature

Mulhouse (FR)

 

5 mai 1995

La Ferme du Buisson

Noisiel (FR)

 

31 mars 1995

Théâtre Toursky

Marseille (FR)

 

21-22 mars 1995

Théâtre Garonne

Toulouse (FR)

 

10 mars 1995

Espace Olivier Carol, Scène nationale de Foix

Foix (FR)

 

7 mars 1995

La Passerelle

Saint-Brieuc (FR)

 

15 février 1995

La Coursive Scène nationale de La Rochelle

La Rochelle (FR)

 

20 janvier 1995

TNDI

Ollioules (FR)

 

12-14 janvier 1995

Théâtre de Singel

Anvers (BE)

 

14-22 décembre 1994

Théâtre de la Ville

Paris (FR)

 

novembre  1994

Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)


Josef Nadj - Woyzeck

Woyzeck ou l'Ébauche du vertige

Adaptation libre du Woyzeck de Georg Büchner

 

Chorégraphie

Josef Nadj

 

Interprétation (création)

Guillaume Bertrand, Istvan Bickei, Denes Debrei, Samuel Dutertre ou Franck Micheletti, Peter Gemza, Josef Nadj, Henrieta Varga

 

Interprétation (reprises)

István Bicskei, Dénes Döbrei, Gyula Francia, Péter Gemza, János Mercs, Josef Nadj, Henrietta Varga

 

Musique

Aladar Racz

 

Lumières et Direction technique

Raymond Blot

 

Coproduction

Théâtre National de Bretagne – Rennes, Centre chorégraphique national d’Orléans

 

Création

Théâtre National de Bretagne – Rennes, mars 1994

 

Durée

60 minutes

 

Prix

Ce spectacle a remporté le premier prix du public au 32e Festival du « BITEF » à Belgrade en 1998, et le « Masque d’or » du meilleur spectacle étranger présenté en Russie pour l’année 2002.

Selon le chorégraphe Josef Nadj, Woyzeck, la pièce inachevée de Büchner, a longtemps été pour lui « une énigme dressée sur son chemin ». Il l’affronte en 1994 dans Woyzeck, ou L’Ébauche du vertige en cultivant le potentiel répétitif et fragmentaire qui se dégage des quatre ébauches rédigées par Büchner avant sa mort. Vision de la décomposition qui gagne les corps et les esprits, cette pièce à la frontière du théâtre, du mime et de la danse est un questionnement obsédant sur la nature humaine et la marche inexorable du destin.

Woyzeck ou l'Ébauche du vertige, vu par Jean-Christophe Bailly

« Cette vérité, tout d'abord - connue et avérée, mais toujours oubliée : que Woyzeck est un drame inachevé, l'état d'une forme en devenir arrêtée net par la mort de l'auteur. Non pas une pièce en fragments, mais une pièce en morceaux : car le tout des morceaux n'est pas celui des fragments, il est moins noble, il n'a pas séjourné dans la science et ne se constitue pas en réseau mais s'empile simplement, strate après strate. Morceaux à l'étal, empilés sur la scène, comme ci ou comme ça...

Les voix qui parlent dans Woyzeck parlent dans la folie qu'il n'y ait pas (ou plus) de loi et que la nature soit ce qui, aux pauvres gens, tienne lieu de loi, mais comme un vide : bouteilles bues dans les cabarets, lueurs animales dans la nuit. Parce qu'elle est écrite avant que les "pauvres gens" ne se constituent (ou ne soient constitués) en tant que sujet révolutionnaire - avant, donc, leur rassemblement autour d'une loi ou de ce qui peut en tenir lieu -, l'histoire de Woyzeck et de Marie, quoi qu'historiquement située, et même située dans le trou de rat de l'Allemagne au ciel très bas du Vormäz, échappe à l'agitation héroïque comme à toute récitation orientée ou édifiante... »

 

Jean-Christophe Bailly

Woyzeck ou l'Ébauche du vertige, vu par Myriam Bloedé

Parmi les créations de Josef Nadj, Woyzeck ou l’Ébauche du vertige est la seule qui se fonde explicitement sur un texte dramatique. Cependant, il s’agit d’une oeuvre en chantier, de « l’état d’une forme en devenir, arrêtée net par la mort de l’auteur » (Jean-Christophe Bailly). Le manuscrit laissé par Georg Büchner se compose en effet de quatre versions distinctes, quatre « ébauches » plus ou moins longues, complètes, suivies, détaillées et superposables.

 

Plutôt que d’isoler une version, plutôt que d’extraire arbitrairement un récit unique et linéaire de ces fragments épars, Nadj a cultivé leur inachèvement – et le caractère répétitif qui se dégage de l’ensemble. Il a creusé le texte, l’a morcelé plus encore, pour en faire surgir la « voix » de l’auteur et son questionnement obsédantsur la nature humaine et la marche inexorable du destin. Il a, par ailleurs, mis en relation la mort précoce de Büchner et la folie qui l’habitait à la fin de sa vie avec deux éléments clés du drame : le crime passionnel que commet le personnage de Woyzeck, et les pressions insoutenables qui s’exercent sur lui – un processus de déshumanisation qui le conduit à la folie, au meurtre.

 

Dans le Woyzeck de Nadj, la tragédie a eu lieu : en un possible écho de la guerre fratricide qui déchirait la Yougoslavie à l’époque de la création (1993-1997), sa lecture propose une vision de la décomposition qui gagne alors progressivement les corps et les esprits.

 

Woyzeck ou l’Ébauche du vertige est donc une pièce crue, triviale, organique, une pièce écorchée vive où règne pourtant un climat burlesque : enfermés dans un espace exigu, des êtres difformes, à la limite de l’apparence humaine, s’y livrent à des jeux cruels sur une petite musique de fête.

 

Myriam Bloedé

Dates passées :

 

27 mars 2018

THÉÂTRE THÁLIA

Košice (SK)

 

25 février 2018

Théâtre Csokonai

Debrecen (HG)

 

7-9 juin 2014

International Platonov Festival

Voronezh (RU)

 

21-23 février 2014

National Chiang Kai-Shek Cultural Center

Taipei (TWN)

 

12 octobre 2013

ATER

Prato (IT)

 

8-9 octobre 2013

Centre Culturel André Malraux

Vandœur-les-Nancy (FR)

 

21 juillet 2013

Festival d’Avignon, Opéra Grand Avignon

Avignon (FR)

 

19 octobre 2012

Maison des Arts Thonon – Evian Théâtre Novarina

Thonon-les-Bains (FR)

 

15 octobre 2011

Festival PerformDance

Venise (IT)

 

11-12 octobre 2011

Festival PerformDance

Alessano (IT)

 

11 janvier 2011

Théâtre de la Madeleine

Troyes (FR)

 

7 décembre 2010

Hungarian Theatre of Cluj

Cluj (ROM)

 

26 novembre 2010

Les théâtres de la ville de Luxembourg

Luxembourg (LUX)

 

20 octobre 2010

Centre Culturel Jean Gagnat

Limoges (FR)

 

22 avril 2010

La pléade

La Riche (FR)

 

13 mars 2010

L’Avant Scène

Cognac (FR)

 

10 mars 2010

Théâtre d’Aurilac

Aurilac (FR)

 

5 février 2010

Espace 1789

Saint-Ouen (FR)

 

18-19 juillet 2009

Corso Film Theater

Ludwigshafen (DE)

 

7-8 novembre 2009

Teatro Linea de Sombra

Mexico (MEX)

 

18-19 juillet 2009

International Kalamata Dance Festival

Kalamata (GR)

 

26-29 novembre 2008

Scène Nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

6-7 novembre 2008

Festival EuroScene

Leipzig (DE)

 

22-23 avril 2008

L’Hippodrome Scène Nationale de Douai

Douai (FR)

 

29-30 novembre 2007

Théâtre en Dracénies

Grasse (FR)

 

20 novembre 2007

Théâtre du gymnase

Marseille (FR)

 

16 novembre 2007

Forum Meyrin

Génève (CH)

 

25 mai 2007

Circuits Scène conventionnée Centre Cuzin

Auch (FR)

 

22 mai 2007

Théâtre du Beauvaisis

Beauvais (FR)

 

20-21 septembre 2006

Csokonai Théâtre

Debrecen (HUN)

 

4-5 mai 2006

Théâtre de Cavaillon

Cavaillon (FR)

 

10 mars 2006

Théâtre d’Albi

Albi (FR)

 

16-17 juin 2005

Kuopio Dance Festival

Kuopio (FI)

 

10-11 mai 2005

Teatro Canovas

Malaga (ES)

 

7-8 mai 2005

Teatro Tamajo

Grenade (ES)

 

30 mars – 1er avril 2005

Comédie de Clermont-Ferrand

Clermont-Ferrand (FR)

 

20 janvier 2005

Théâtre de Vanves

Vanves (FR)

 

8-9 juin 2004

Festival Modern Dance Theatre – Théâtre Comhouria

Le Caire (EGY)

 

6 avril 2004

Théâtre Mac-Nab

Vierzon (FR)

 

12 mars 2004

CDN de Normandie Comédie de Caen

Caen (FR)

 

13 février 2004
Oloron-Sainte-Marie (FR)

 

11 février 2004

Théâtre de Feu

Mont-de-Marsan (FR)

 

6 février 2004

Théâtre de Cahors

Cahors (FR)

 

24 janvier 2004

Théâtre d’Evora

Evora (PT)

 

20-21 janvier 2004

CC de Belem

Lisbonne (PT)/span>

 

16-17 janvier 2004

Théâtre de Viriato

Viseu (PT)/span>

 

4 décembre 2003

La ferme de Bel Ebat

Guyancourt (PT)

 

2 décembre 2003

Centre Culturel Aragon Triolet

Orly (FR)

 

24 novembre 2003

Théâtre Firmin Gémier

Antony (FR)

 

22 novembre 2003

Théâtre de Châtillon

Châtillon (FR)

 

20 novembre 2003

Arc-en-Ciel Théâtre de Rungis

Rungis (FR)

 

18 novembre 2003

La Rotonde Scène Nationale de Sénart

Sénart (FR)

 

4 février 2003

Théâtre de Chartres

Chartres (FR)

 

22-23 novembre 2002

Centre Culturel Français de Moscou

Moscou (RU)

 

13 novembre 2002

Centre Culturel Français de Saint-Petersbourg

Saint-Petersbourg (RU)

 

20-21 septembre 2002

Théâtre Municipal de Bruges

Bruges (BE)

 

30 avril 2002

Teatro Juan de la Encina

Salamanca (ES)

 

28 avril 2002

Teatro Juan Bravo

Segovia (ES)

 

27 avril 2002

Teatro Principal

Burgos (ES)

 

26 avril 2002

Palacio de la Audencia

Soria (ES)

 

24 avril 2002

Teatro Gayarre

Pamplona (ES)

 

23 avril 2002

Teatro Principal

Vitoria (ES)

 

21 avril 2002

Auditorio Angel Barja

Leon (ES)

 

20 avril 2002

Teatro Ambigu

Valladolid (ES)

 

12 mars 2002

Le Cadran

Briançon (FR)

 

8-9 mars 2002

Atelier du Rhin

Colmar (FR)

 

14 février 2002

Teatro Bonci

Cesena (IT)

 

12 février 2002

Teatro Gustavo da Modena

Genova (IT)

 

8-10 février 2002

Teatro Delle Passioni

Modena (IT)

 

6 février 2002

Teatro Zanon

Udine (IT)

 

22-23 janvier 2002

Théâtre Jean Vilar

Vitry-sur-Seine (FR)

 

31 mai et 1er juin 2001

CNCDC

Châteauvallon (FR)

 

17 mai 2001

Mais du Théâtre et de la Danse

Épinay-sur-Seine (FR)

 

13 avril 2001

Le Vivat d’Armentières

Armentières (FR)

 

3 mars 2001
Vandœuvre (FR)

 

31 janvier et 1er février 2001

Deutsches Nationaltheater E-Werk

Weimar (DE)

 

8 novembre 2000

Théâtre dramatique russe de Lituanie

Vilnius (LT)

 

5 novembre 2000

Nouveau Théâtre de Riga

Riga (LVA)

 

1er novembre 2000

Centre culturel français de Tallinn

Tallinn (EST)

 

1er novembre 2000

Centre culturel français de Tallinn

Tallinn (EST)

 

5-7 septembre 2000

Séoul Theatre Festival Munye Theatre

Séoul (KOR)

 

18-19 juillet 2000

Freiburger Theaterfestival E-Werk

Freiburg (DE)

 

3 juin 2000

Théâtre

Remscheid (DE)

 

16 avril 2000

Posthof

Linz (AUT)

 

23-25 mars 2000

Le Maillon

Strasbourg (FR)

 

10 mars 2000

Théâtre Municipal La Saint Gaudingue

Saint-Gaudens (FR)

 

9 mars 2000

Scène Nationale de Foix

Foix (FR)

 

16-17 février
Osaka (JP)

 

9-13 février 2000

Setagaya Public Theatre

Tokyp (JP)

 

18-29 janvier 2000

Théâtre de la Bastille

Paris (FR)

 

4 décembre 1999

La Fabrique

Meung-sur-Loire (FR)

 

31 mai et 1er juin 1999

Scène Nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

23-24 avril 1999

Théâtre de l’Espace

Besançon (FR)

 

27-30 janvier 1999

Hong Kong Arts Festival

Hong-Kong (CHN)

 

19-22 janvier 1999

Sydney Festival

Sydney (AUS)

 

9-12 janvier 1999

Mime Festival

Londres (UK)

 

15-19 décembre 1998

Théâtre Garonne

Toulouse (FR)

 

16 octobre 1998

Les Rencontres d’Octobre

Liège (BE)

 

25-27 septembre 1998

Festival International de Théâtre Bitef Teatar

Belgrade (SRB)

 

22-26 août 1998

Festival Internactional de Teatro

Belo Horizont (BR)

 

17-19 juillet 1998

Internationale Tanz Wochen

Vienne (AUT)

 

12-14 juin 1998

Siges Teatre Internacional Teatro Mercat

Sitges (ES)

 

4-6 avril 1998

Festival Iberoamericano de Teatro de Bogota

Bogota (COL)

 

4-7 février 1998

La Filature

Mulhouse (FR)

 

23 octobre 1997

International Theatre Festival

Sarajevo (BIH)

 

13-21 juillet 1997

Chapelle des Pénitents Blancs Festival d’Avignon

Avignon (FR)

 

5-6 juillet 1997

Van Baasbank & Baggerman

Amsterdam (NL)

 

5-6 juin 1997

Israël Festival

Jerusalem (IL)

 

9-10 mai 1997

Mousonturm

Francfort (DE)

 

28 mars 1997

Théâtre Municipal de Privas

Privas (FR)

 

25-26 mars 1997

Théâtre de la Croix Rousse

Lyon (FR)

 

15-16 février 1997

Berliner Festspiele

Berlin (DE)

 

21-22 janvier 1997

De Singel

Anvers (BE)

 

17-18 janvier 1997

Institut français de Vienne

Vienne (AUT)

 

14 janvier 1997

Centre culturel Jean Gagnant

Limoges (FR)

 

7-10 novembre 1996

Festivales de Madrid

Madrid (ES)

 

18-19 juin 1996

Théâtre Archa

Prague (CZ)

 

2 mars 1996
Tulles (FR)

 

27-28 février 1996

New Moves

Glasgow (UK)

 

26-29 janvier 1996

Teatri di Vita

Bologne (IT)

 

3 juin 1995

Institut Français de Bratislava

Bratislava (SK)

 

26 mai 1995

Centre Culturel Français de Ljubljana

Ljubljana (SI)

 

17-18 mai 1995

Centre Culturel Français de Hongrie

Budapest (HUN)

 

mars 1994

Théâtre National de Bretagne

Rennes (FR)


Josef nadj, Les échelles d'Orphée

Les Echelles d’Orphée

Spectacle de Josef Nadj d’après le recueil de poèmes Les Chants de Wilhem d’Otto Tolnaï

 

Chorégraphie

Josef Nadj

 

Interprétation

Istvàn Bicskei, Denes Dobrei, Laszlo Hudi, Josef Nadj, Gianfranco Poddighe, Jozsef Sarvari, Gvork Szakonvi, Kathleen Reynolds, Cécile Thieblemont, Léa Tolnaï

 

Musique

Stevan Kovac Tickmayer

 

Interprétée par

Laura Levaï-Aksin/Flûte, Branislav Aksin/Trombone, Sasa Dragovic/Trompette, Stéphane Gautier/Basson, Stevan Kovac Tickmayer/Claviers et basse, Nikola Srdic/Clarinette, Milan Vrsajkov/Violoncelle

 

Lumières

Rémi Nicolas

assisté de Victor Corolleur

 

Scénographie

Goury

assisté de Michel Tardif

 

Costumes

Catherine Rigault

assistée de Frédérique Guillard

 

Directeur technique

Jean-Guy Porché

 

Chef de plateau

Daniel Larue

 

Régie plateau

Michel Tardif

 

Régie lumières

Gérard Hallot

 

Régie son

Hervé Stauch et Christophe Quétard

 

Machinistes/cintriers

Frédéric Assailly, Alain Larue, Michel Martel, Rodolphe Noret

 

Habilleuse

Nicole Larue

 

Accessoires

Jean-Claude André

 

Production

Théâtre JEL

 

Coproduction

Centre de Production Chorégraphique d’Orléans, Théâtre de la Ville -Paris, Festival d’Avignon, Maison de la Culture – Chambéry, CAC – Annecy, La Coursive’ – La Rochelle, Les Gémeaux – Sceaux, L’Espace des Arts – Chalon sur Saône, L’Hippodrome – Douai, Conseil Général des Hauts de Seine

 

Création

Carré Saint-Vincent – Orléans, juin 1992

 

Durée

1h20

Dates passées :

 

20 janvier 1994

L’Arsenal

Metz (FR)

 

9 décembre 1993

Maison de la Culture et de la Communication

Saint-Etienne (FR)

 

16 novembre 1993

Art Danse Bourgogne

Châlons-sur-Saône (FR)

 

12 juin 1993

La Filature

Mulhouse (FR)

 

20 février 1993

Fondation Châteauvallon

Ollioules (FR)

 

18 février 1993

Le Théâtre Le Bel Image

Valence (FR)

 

12 févier 1993

Scène nationale Bonlieu

Annecy (FR)

 

29 novembre-12 décembre 1992

Théâtre de la Ville

Paris (FR)

 

6 octobre 1992

Les Gémeaux

Sceaux (FR)

 

5-6 septembre 1992

Fondation Galouste Gulbenkian

Lisbonne (PT)

 

15-17 juillet 1992

Théâtre municipal Festival d’Avignon (annulé pour grève)

Avignon (FR)

 

9-11 juillet 1992

Stadsschouwburg

Amsterdam (NL)

 

23-24 juin 1992

Theaterhaus Krems

Vienne (AT)

 

juin 1992

Carré Saint-Vincent

Orléans (FR)


Josef Nadj - Comedia Tempio

Comedia tempio

Spectacle pour 10 danseurs en hommage à l’œuvre et la vie de Géza Csáth.

 

Chorégraphie et mise en scène

Josef Nadj

 

Interprétation

Guillaume Bertrand, Istvan Bickei, Denes Debreï, Peter Gemza, Mathilde Lapostolle ou Kathleen Reynolds, Nasser Martin-Gousset, Josef Nadj, Laszlo Rokas,  Gyork Joseph Szakonyi, Cécile Thiéblemont

 

Musique

Stevan Kovac Tickmayer

 

Lumières

Rémi Nicolas

assisté de Raymond Blot

 

Scénographie

Goury

 

Costumes

Catherine Rigault

assistée de Sylvie Régnier

 

Production 

Théâtre JEL

 

Coproduction

Centre Chorégraphique National d’Orléans, Théâtre de la Ville – Paris, Festival d’automne – Paris, Hebbel theater – Berlin, Les Gémeaux Scène Nationale –Sceaux

 

Avec le soutien de

Alpha-FNAC

 

Création

Orléans, novembre 1990

 

Durée

1h20

 

Prix

Comedia tempio a remporté le Prix de la critique du Festival Mimos en 1995.

Cette pièce, créée à l’aube des années 90, est de celles que l’on retient au-delà des années. Intemporelle, mais à l’esthétique pourtant marquée, elle est incontournable dans le parcours de Josef Nadj.

 

Pour écrire cette pièce, le chorégraphe Josef Nadj s’est plongé dans la vie de l’écrivain hongrois Géza Csáth, consommateur d’opium, mort à l’âge de 32 ans.

Si l’atmosphère qui se dégage du spectacle est sombre, elle n’en est pas moins burlesque par les situations provoquées par la danse, sans pour autant s’attacher à la noirceur d’un récit. Les interprètes endossent de sérieux costumes trois pièces pour s’engouffrer dans une gestuelle pantomimique où l’acrobatie n?est pas loin. La scénographie, faite de trappes, de fenêtres, de palissades, de jeux d’apparitions et de disparitions, influence les corps qui s’adaptent, se tordent, se rapetissent. On se porte, on se tracte comme pour échapper à un destin pesant. Les situations s’enchaînent comme dans un rêve où la parole est bannie, mais où les états de corps trahissent toute la difficulté de vivre d’une communauté.

 

N. Yokel

A propos de Géza Csàth

Né en 1888, Joszef Brenner, n’a vécu que trente-deux ans. Il fût, sous le pseudonyme de Geza Csath, un écrivain d’avant-garde, un dessinateur, un compositeur et un critique d’art. Il faut également noter qu’il était psychiatre et en tant que tel, un des premiers en Hongrie, à avoir reconnu l’importance des idées freudiennes.

 

Un autre trait de Geza Csath l’emporte sur le reste ; à l’âge de 23 ans, il devint toxicomane. En peu de temps, l’effet de la drogue s’imprima sur son oeuvre pour ensevelir tout son être.

 

Avant de terminer ses études de médecine, Brenner publia un curieux petit écrit Opium qui semble préfigurer le problème central de son existence.

 

« Avec la volupté les frontières entre les choses s’estompent et l’absurdité disparaît... Ainsi nous avons enfin l’occasion de connaître la vérité de la vie, celle que chacun porte au fond de soi. C’est la vérité absolue qui se situe au-delà du jugement des sens ».

Dates passées :

 

4 mai 2007

Centre culturel Louis Escande Scène nationale de Mâcon

Mâcon (FR)

 

26 avril 2007

Théâtre de Sartrouville

Sartrouville (FR)

 

6 mars 2007

Théâtre de Cornouaille

Quimper (FR)

 

16-17 janvier 2007

Le Manège de Reims

Reims (FR)

 

12 mai 2006

Maison de la Culture

Bourges (FR)

 

28-30 avril 2006

Mercat de las Florès

Barcelone (ES)

 

3 février 2006

Théâtre Toursky

Marseille (FR)

 

16 décembre 2005

Théâtre de St Quentin en Yvelines

St Quentin en Yvelines (FR)

 

21-23 octobre 2005

Festival Novel Hall

Taipei (TW)

 

13-14 mai 2005

Teatro Centro

Seville (ES)

 

10 mars 2005

L’Esplanade

St Etienne (FR)

 

3 février 2005

Le Manège

Maubeuge (FR)

 

29 janvier 2005

Centre Culturel Louis Aragon

Tremblay en France (FR)

 

2-4 novembre 2004

Teatro de Madrid

Madrid (ES)

 

26-29 mars 2004

Festival international du théâtre de Bogota

Bogota (CO)

 

27-28 janvier 2004

Théâtre de Nîmes

Nîmes (FR)

 

6 décembre 2003

Théâtre Paul Elouard

Bezons (FR)

 

29 novembre 2003

Maison de la Musique

Nanterre (FR)

 

27 novembre 2003

Théâtre Romain Rolland

Villejuif (FR)

 

3 février 2002

ATER

Trento (IT)

 

18-20 janvier 2002

London International Mime Festival

Londres (UK)

 

13+14 février 2001

Théâtre de l’Union

Limoges (FR)

 

26-27 octobre 2000
Bruxelles (BE)

 

4 mai 2000

Espace des Arts

Chalon-sur-Saône (FR)

 

16 novembre 1999

Théâtre de Gironde

Saint-Médard (FR)

 

2-3 juin 1999

Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

8 octobre 1998

ATER Teatro Reggio

Turin (IT)

 

21 juillet 1998

Wiener Burgtheater TanzWochen Wien

Wien (AT)

 

10-11 juillet 1998

Reithalle Internationales Donaufest

Ulm (DE)

 

2-3 septembre 1995/span>

Karlskaserne Reithalle Ludwigsburger Schlobfestspiele

Ludwigsburg (DE)

 

7 août 1995

Mimos Festival

Périgueux (FR)

 

15 mai 1995

Festival Dance 95 Institut Français de Munich

Munich (DE)

 

6 mai 1994

Scène nationale de Bayonne

Bayonne (FR)

 

17 décembre 1993

Association pour le développement culturel de Gap et des Hautes-Alpes

Gap (FR)

 

2 décembre 1993

Maison de la Culture Scène nationale d’Amiens

Amiens (FR)

 

15-16 octobre 1993

Nouveau Théâtre d’Angers

Angers (FR)

 

29 novembre 1992

12 décembre 1992 – Théâtre de la Ville

Paris (FR)

 

18 novembre 1992

Theaterfestival Euro-Scene

Leipzig (DE)

 

2 novembre 1992

Institut Français de Prague

Prague (CZ)

 

30 octobre 1992

Institut Français Théâtre national de Bratislava

Bratislava (SK)

 

27 octobre 1992

Institut Français Operett Szinhazz

Budapest (HU)

 

17 octobre 1992

Institut Français Théâtre national de Bucarest

Bucarest (RO)

 

24-25 juillet 1992

Festival Mittelfest

Udine (IT)

 

21-23 mai 1992

The Israel Festival

Jerusalem (IS)

 

21 janvier 1992

Le Manège

Maubeuge (FR)

 

18 janvier 1992

L’Onyx

Nantes (FR)

 

14 janvier 1992

Scène nationale de Cergy-Pontoise

Cergy-Pontoise (FR)

 

11 janvier 1992

Scène nationale de Mâcon

Mâcon (FR)

 

19 décembre 1991

L’Arsenal

Metz (FR)

 

12-15 décembre 1991

De Singel

Anvers (BE)

 

6 décembre 1991

L’Hippodrome

Douai (FR)

 

30 novembre – 2 décembre 1991

Théâtre Garonne

Toulouse (FR)

 

30 novembre 1991

Scène nationale d’Angoulême

Angoulême (FR)

 

16 novembre 1991

Le Parvis

Tarbes (FR)

 

13 novembre 1991

Grand Théâtre de Saint-Etienne

Saint-Etienne (FR)

 

8 novembre 1991

Le Moulin du Roc

Niort (FR)

 

17-19 septembre 1991

Hebbel Theater

Berlin (DE)

 

11 septembre 1991

Festival d’Hannover

Hanovre (DE)

 

1er-3 septembre 1991

Zürcher Theater Spektakel

Zürich (CH)

 

8 juillet 1991

Festival Danse à Aix

Aix-en-Provence (FR)

 

28-29 juin 1991

No Donaufestival

Vienne (AT)

 

17 mai 1991

TNDI Fondation Chateauvallon

Ollioules (FR)

 

8 mai 1991

Teatro Petruzelli

Bari (IT)

 

20 avril 1991

Théâtre Le Bel Image

Valence (FR)

 

16 avril 1991

Le Quartz

Brest (FR)

 

12 avril 1991

Théâtre de Caen

Caen (FR)

 

10 avril 1991

Le Volcan

Le Havre (FR)

 

29 mars 1991

Centre d’Action Culturelle Jean Renoir

Dieppe (FR)

 

21 mars 1991

Le Grand Huit

Rennes (FR)

 

5 mars 1991

Dance Week Festival Théâtre Istra

Zagreb (HR)

 

3 mars 1991

Linhart Hall Cankarjev Dom

Ljubjlana (SI)

 

24-25 février 1991

Nactional Theatre

Subotica (SRB)

 

8-10 février 1991

Hebbel Theater

Berlin (DE)

 

2 février 1991

Ferme du Buisson

Noisiel (FR)

 

29 janvier 1991

Les Gémeaux

Sceaux (FR)

 

11-15 décembre 1990

Théâtre de la Ville

Paris (FR)


Josef Nadj - La mort de l'empereur

La mort de l’Empereur

Drame Musical

 

Chorégraphie et mise en scène

Josef Nadj

 

Interprétation

Joszef Sarvari – L’Empereur

Denes Debpei – Le Fou

Marie-Hélène Mortureux – La Petite Sainte

Gyork Szakonyi – Le Docteur

Laszlo Hudi – Le Magicien

Kathleen Reynolds et Cécile Thieblemont – Les Femmes

Frédéric Lescure et Josef Nadj – Les Serviteurs, Philosophes

 

Musique

Gyôrgy Szabados

 

Interprétée par

les musiciens de la formation MAKUZ de Budapest:

L’orchestre de Cour
Tamàs Kis Kobzos/Vocal
Istvàn Grencso/Saxo, flûte, clarinette
Mihàly Dresch/Saxo, flûte, clarinette basse
Zsolt Vasko/flûte, piccolo
Ferenc Kovacs/trompette
Miklos Mako/trompette
Robert Benko/basse
Attila Lorinczky/basse
Tamàs Geroly/Percussion
Istvàn Balo/percussion
Gyorgy Szabados/piano

 

Livret /Poète

Gyula Kodolanyl

 

Lumières

Rémi Nicolas

assisté de Sylvie Vautrin

 

Scénographie

Goury

 

Costumes

Catherine Rigault

 

Régie générale

Benoit Madelin

 

Régie lumières

Raymond Blot

 

Régie plateau

Michel Tardif

 

Une commande du

Quartz – Brest

 

Production

Théâtre JEL

 

Coproduction

Le Quartz- Brest, Théâtre de la Ville – Paris, L’Hippodrome – Douai, Centre de Production Chorégraphique – Orléans

 

Avec le soutien de

la Fondation Beaumarchais – SACD et la participation d’Alpha-Fnac

 

Création

Le Quartz – Brest, novembre 1989

« Il n’existera jamais d’identité complète entre les idées et leurs éventuelles réalisations, l’homme n’étant capable de concevoir et de lutter que dans les limites de son esprit. Tandis que Dieu crée. »

 

La Mort de l’Empereur

Inspiré des textes de la Chine ancienne, écrits à l’époque des Six Dynasties (282-589) et du règne Tangr .(618-907), d’après la traduction de Jacques DARS.

 

Cent hommes mués en Spectres, Cadavres animés, Monstres divers… en chinois, de tels phénomènes, occultes, insolites, troublants, fatals se nomment « GUI ». Ils ont de tous temps stimulé l’imagination des chinois. L’original, le fascinant trouble dans cette vision du monde et de la nuit, tient à ce que les simulacres fonctionnent dans les deux sens de l’imaginaire et du réel. Ils peuvent s’animer, se « réaliser” suffisamment en tout cas pour provoquer la méprise, l’illusion est susceptible alors de vous infliger de cruelles morsures! Pour, une fois dissipée, retourner ses instruments au magasin des accessoires du quotidien domestique le plus prosaïque. Parfois encore, vous montent à la tête, des créatures monstrueuses et tarabustantes, les « MEI”, esprits des forêts et des monts, volontiers malins, les « WANGLIANG », gnomes pernicieux qui se nichent dans les arbres ou dans les rochers, il arrive aussi qu’entrent dans la ronde les « YAOJING”, essences maléfiques de bêtes, farfadets et lutins de tous poils.

 

Contre cela, point de recettes établies, la meilleure solution est encore la fuite dit l’adage… Les chroniqueurs, inspirés des tours magiques de démons confidents, excellent en l’art d’amalgamer l’ordinaire et l’insolite, de confondre sciemment la réalité de ce monde et celle, fantastique, de l’univers des démons… mais, au fait ne serait-il pas plus raisonnable d’énoncer ainsi: des chroniqueurs habiles à confondre la réalité du monde- des démons avec l’éphémère et fantasmatique image du réel, aussi évanescent et illusoire qu’un songe. La savante rouerie des conteurs finit par brouiller les pistes et les cervelles.

 

Ainsi, cette histoire arrivée à la fin de l’ère TAIYUAN (376-397), sous le règne de l’Empereur X1AO WU, chez YANXIAN, dans le district de WU; Chaque fois que YANXIAN se mettait à table, une créature au corps de singe, à face humaine et velue, monstrueuse apparence, venait immanquablement lui prendre sa nourriture. Un jour que son épouse était occupée à tisser, YANXIAN prit son sabre pour tuer le démon. Ce dernier courut vers le métier à tisser et la silhouette de la femme prit l’apparence du démon. YANXIAN, abusé, abattit son arme… Le démon sortit d’un bond hors du corps de l’épouse et, se frottant les mains, éclata de rire puis sortit…

Dates passées :

 

8-10 août 1990

Festival Szene

Salzbourg (AT)

 

3-4 août 1990

Kampnagel Sommertheater

Hambourg (DE)

 

9 juillet 1990

TNDI Fondation Chateauvallon

Ollioules (FR)

 

20 juin 1990

L’Arsenal

Metz (FR)

 

12-16 juin 1990

Théâtre de la Ville

Paris (FR)

 

8 juin 1990

Centre d’action culturelle Pablo Neruda

Corbeille-Essonne (FR)

 

30 mai-1er juin 1990

De Singel

Anvers (BE)

 

6 décembre 1990

Carré Saint Vincent

Orléans (FR)

 

1er décembre 1990

L’Hippodrome

Douai (FR)

 

9-10 novembre 1989

Le Quartz

Brest (FR)


Sept peaux de rhinocéros

Chorégraphie et mise en scène

Josef Nadj

 

Interprétation

Gérard Gourdot, Laszlo Hudi, Marie-Hélène Mortureux, Josef Nadj,  Kathleen Reynolds, Laszlo Rokas, Joszef Sarvari, Silvia Sella, Gyork Szakonyi

 

Musique

Hélène Sage, avec la participation de Daniel Laloux (tambour)

 

Musiques additives

Arvo Part et Ganelin

 

Lumières

Pierre Jacot-Descombes

 

Décor et costumes

Goury

assisté pour le décor de Jean-Yves Bouchicot

assisté pour les costumes de Marie-Christine Merzereau

 

Régie générale

Benoit Madelon

 

Régie lumières

Raymond Blot

 

Régie plateau

Jean-Claude André

 

Une commande du

Centre de Production chorégraphique d’Orléans

 

Production

Théâtre JEL

 

Coproduction

Théâtre de la Ville – Paris, Centro di Produzione Inteatro – Polverigi

 

Avant-Première 

Festival de Polverigi (Italie) – juillet 1988, avec le soutien de l’A.F.A.A

 

Création

Carré Saint-Vincent – Orléans, 24 novembre 1988

Danse macabre

 

« Je suis la guerre« 

 

Georges Bataille

 

« Rien n’est plus important que de maintenir la fragilité liée à la souffrance. Nous sommes tous des mutilés, notre sensibilité elle-même est devenue l’une des formes de la maladie. Le mot aujourd’hui pour la nommer est allergie. L’allergie s’identifie à un organe ou à l’organisme tout entier, se glisse dans la peau ou dans un système nerveux d’une hypersensibilité pathologique. Quelque chose l’assimile à la substance de la vie normale et elle fait naufrage en nous. On peut seulement choisir entre la peau de rhinocéros et l’allergie.« 

 

Béla Hamvas

 

La peur de la mort, la mort elle-même constituent la connaissance la plus commune aux humains. Ce face à face avec le pouvoir imbattable de la mort s’affirme en un acte spirituel, il constitue l’initiation. Je l’ai reçu des contes de mon grand-père et de sa propre mort, de la peur bête, pantoise d’en finir là, qu’il connut pendant la guerre.

Je me souviens, juste avant sa mort, il m’avait dansé son passage à l’au-delà, c’était une danse aux transes livides, une bouffonnerie sur les qualités terrestres de l’homme en même temps que le rituel d’un corps en décomposition. Sûrement, avec cette danse, il voulait rendre plus légère la mort qui venait. Pour moi, ce fut l’apprentissage, la transmission de la suprême connaissance. Sa mort, pourtant, fut terrible, son passage se fit dans la tourmente, l’agonie dura sept jours. Il perdait sa voix, elle continuait à raconter. Je n’en pouvais plus d’entendre ces histoires dont il voulait se débarrasser et pourtant je les comprenais, parce que chaque jour, je glissai dans la même fragilité pathologique que lui en m’arrachant une peau d’indifférence. L’agonie dura sept jours. La pièce raconte ces histoires.

 

Josef Nadj

Dates passées :

 

4 février 1992

Ville de Caen

Caen (FR)

 

26-27 novembre 1991

Théâtre Garonne

Toulouse (FR)

 

21 novembre 1991

Centre culturel de Foix

Foix (FR)

 

19 novembre 1991

Centre culturel Ibos

Ibos (FR)

 

26-27 septembre 1991

Festival international de Nouvelle Danse

Montréal (CND)

 

12 février 1991

L’Hippodrome

Douai (FR)

 

12-13 août 1990

Hamburger Theaterfestival

Hambourg (DE)

 

18 mai 1990

Centre d’animation culturelle

Compiègne (FR)

 

11 mai 1990

Théâtre Limelight

Courtrai (BE)

 

4 mai 1990

Théâtre 71

Malakoff (FR)

 

27-28 avril 1990

Le Maillon

Strasbourg (FR)

 

4-7 avril 1990

Istituto Municipal Barcelona Espectaculos

Barcelone (ES)

 

23 mars 1990

Maison des Arts et Loisirs

Thonon-les-Bains (FR)

 

13 mars 1990

L’Espace Duchamp Villon

Rouen (FR)

 

10 mars 1990

Palais des Congrès et de la Culture

Le Mans (FR)

 

8 mars 1990

Centre socio-culturel de Beaulieu

Poitiers (FR)

 

6 mars 1990

Centre d’Action culturelle

Saint-Médard-en-Jalles (FR)

 

6 mars 1990

Le Moulin du Roc

Niort (FR)

 

1er mars 1990

Théâtre d’Angoulême

Angoulême (FR)

 

8-26 février 1990

The Festival of Perth

Perth (AUS)

 

3 février 1990

Centre culturel Leonard de Vinci

Feyzin (FR)

 

1er février 1990

Espace Malraux

Chambéry (FR)

 

26 janvier 1990

Centre culturel du Rallye Drouot

Mulhouse (FR)

 

24 janvier 1990

Grand Théâtre de Bourges

Bourges (FR)

 

20 janvier 1990

Centre d’Actions culturelles La Coupole

Combs-la-Ville (FR)

 

16 janvier 1990

Théâtre la Limousine

Limoges (FR)

 

11 janvier 1990

Théâtre Municipal

Saint-Quentin (FR)

 

4 août 1989

7e Festival international du Mime

Périgueux (FR)

 

8-10 juin 1989

The Israel Festival

Jerusalem (IS)

 

7 mai 1989

Festival internacional de Teatro

Grenade (ES)

 

20 avril 1989

Festival Springdance 89

Utrecht (NL)

 

11-12 avril 1989

Maison de la Danse

Lyon (FR)

 

3 février 1989

Les Gémeaux

Sceaux (FR)

 

26-29 janvier 1989

De Singel

Anvers (BE)

 

13-18 décembre 1988

Théâtre de la Ville

Paris (FR)

 

24 novembre 1988

Centre Chorégraphique National d’Orléans

Orléans (FR)

 

5 au 15 novembre 1988

Centre culturel Français

Belgrade (SRB)

 

6 octobre 1988

La Boîte à Musique

Auch (FR)

 

2-4 septembre 1988

Theater Spektakel

Zurich (CH)

 

19-21 août 1988

Stadtkino

Salzbourg (AT)

 

2-15 août 1988

Halle K6

Hambourg (DE)

 

11-12 juillet 1988

Festival di Milano

Milano (IT)

 

6-7 juillet 1988

Festival Internazionale Inteatro

Polverigi (IT)


Canard Pékinois

Chorégraphie

Josef Nadj

 

Interprétation (création 1987)

Thierry Bae, Gérard Gourdot, Lazslo Hudi, Marie-Hélène Mortureux, Josef Nadj, Kathleen Reynolds, Gyork Szakonyi

 

Interprétation (reprise 1995)

Denes Debrei, Peter Gemza, Mathilde Lapostolle, Yvan Mathis, Franck Micheletti, Josef Nadj, Cynthia Phung-Ngoc

 

Scénographie

Goury Strelnikov

 

Bande son

Josef Nadj

 

Lumières

Pierre Jacot-Descombes

 

Régie plateau

Denis Arlot

 

Création

Théâtre de la Bastille – mars 1987

 

Avec le soutien de

Institut Français de Budapest, Théâtre Szkene, Association pour une entraide intellectuelle européenne (Paris)

Canard Pékinois est une soirée autour d’une table où des acteurs rêvent de partir, et rêvent d’un dîner le plus exotique qui soit, autre manière de départ.

A l’époque où la Chine était la bête noire de l’URSS, que pouvait-elle bien représenter pour la Hongrie, pour la Yougoslavie ?

 

Canard Pékinois évoque cet ailleurs interdit par la politique. Mais ces acteurs manquent des moyens d’en inventer l’expérience réelle, la sensation ; leur histoire personnelle et l’histoire se substituent à leur désir.

Les rôles qu’ils jouent s’interposent, les emprisonnent et la tension monte, de plus en plus dramatique. Le dîner n’aura jamais lieu. Simplement, le rêve du Canard Pékinois, demeure le prétexte à se réunir encore et encore pour parler de partir ensemble.

 

Pour finir par une histoire : entre les deux guerres mondiales, un groupe d’amateurs de Kanijza monte Princesse Csardas ; toute une série de représentations a lieu et s’achève, comme il se doit. Chacun des acteurs retourne à sa vie « normale ». Quelques semaines plus tard, et à quelques jours d’intervalle, les suicides se succèdent.

 

Il ne reste pas un seul survivant de la distribution de Princesse Csardas.

Quand on raconte cette histoire à Kanijza, en la transmettant de génération en génération, c’est toujours avec le rire qui grince un peu dans la voix.

Canard Pékinois vu par Rosita Boisseau

Canard Pékinois (1987) signe l'acte de naissance chorégraphique de Josef Nadj (né en 1957). Cette première pièce, présentée au Théâtre de la Bastille, à Paris, par un jeune homme à peine repéré comme interprète chez François Verret, impose son nom d'un coup, d'un seul. Depuis, Nadj, nommé directeur du Centre chorégraphique national d'Orléans en 1995, n'a pas quitté l'affiche. Un succès national et international pour cet artiste, par ailleurs plasticien et photographe, dont l'oeuvre chorégraphique déroule les chapitres du roman de la vie d'un Européen, obsédé par ses racines et son passé. Lorsque Nadj, fils d'un charpentier et petit-fils de paysans, dit "qu'il danse sa mémoire", la formule est à prendre au pied de la lettre et dans son extension imaginaire.

Un exemple concret de cette immense relecture spectaculaire opérée par Nadj de sa vie. Dans ses pièces - plus d'une vingtaine depuis 1987-, mais aussi dans ses dessins et ses installations plastiques, il pose souvent une table en bois. Cet objet rappelle la table de son grand-père. Celle-ci était dissimulée par une nappe sous laquelle une petite étagère accueillait un livre. Evidemment, le livre, la lecture et la littérature - de Bruno Schulz à Franz Kafka en passant par Raymond Roussel et Henri Michaux- sont au coeur du processus de travail de Nadj.

Avec Canard Pékinois, Nadj pose la première pierre de la grande saga de son village, Kanijza, bourgade de 12 000 habitants située en Voïvodine (région d'ex-Yougoslavie aujourd'hui en Serbie). Enfant, Nadj s'entraînait aux arts martiaux dans un théâtre où une troupe d'acteurs rêvait de partir en Chine et finit par se suicider. Un an plus tard, dans Sept peaux de rhinocéros, il évoquait l'agonie de son grand-père tandis que dans Les Echelles d'Orphée (1992), il rend hommage aux sapeurs-pompiers de sa ville qui gagnèrent le championnat des pompiers à Turin en 1911. Récemment, Les Corbeaux (2009), pièce inspirée par les corbeaux de sa région, ajoute encore un chapitre au roman fantasmé de sa ville et de sa région.

Les quelques images du reportage donnent la tonalité fantastique de l'oeuvre. Jeune mariée trimballée dans une relation acrobatique avec un homme, gestuelle sèche et fragmentée... La figure féminine, souvent habillée en blanc, apparaît régulièrement dans les spectacles de Nadj tandis que les hommes, généralement en costards noirs, se jettent dans une danse expressive, nourrie de lutte gréco-romaine, d'art martial et de mime. La gestuelle hachée de Nadj électrise un théâtre dansé très singulier, sarabande au ton acide et burlesque, menée par des personnages désarticulés. Les décors, souvent bâtis à partir de matériaux bruts, transforment le plateau en espace magique de mutation. Le théâtre dans le théâtre, les scènes-gigognes, les puzzles, les engrenages, font partie des motifs de prédilection du chorégraphe.

[...]

 

Rosita Boisseau

Dates passées :

 

12 mars 2006

Teatro Gobetti (Extrait)

Torino (IT)

 

26 avril 1997
Suresnes (FR)

 

18 mars 1997
Sartrouville (FR)

 

6-7 février 1997
Besançon (FR)

 

23 novembre 1996

Centre Culturel Le Waux Hall

Nivelles (BE)

 

19-20 novembre 1996

Centre Culturel André Malraux

Vandœuvre-les-Nancy (FR)

 

19-20 octobre 1996

Kanagawa Arts Foundation

Yokohama (JP)

 

23-26 août 1996

Festival international di Artes Cenicas

Sao Paulo (BR)

 

22 juillet 1996

ImPuls Tanz

Vienne (AT)

 

2 mai 1996

Charleroi Danses

Charleroi (BE)

 

3-6 avril 1996

Théâtre de Champ Fleury

Saint-Denis-La-Réunion (FR)

 

29 mars 1996
Pithiviers (FR)

 

19 janvier 1996

Le Carré Magique

Lanion (FR)

 

17 novembre 1995

Maison de la Culture de Bourges

Bourges (FR)

 

14 novembre 1995

L’Arc-en-Ciel

Rungis (FR)

 

19-20 octobre 1995

Scène nationale d’Orléans

Orléans (FR)

 

9 février 1995

Théâtre de Bourg-en-Bresse

Bourg-en-Bresse (FR)

 

28 octobre 1994

Bonlieu Scène nationale d’Annecy

Annecy (FR)

 

11 mai 1994

Opéra de Montpellier

Montpellier (FR)

 

14 décembre 1993

Théâtre Granit

Belfort (FR)

 

4 décembre 1993

Scène nationale de Cherbourg

Cherbourg (FR)

 

3-30 novembre 1993
Tournée Île-de-France (FR)

 

29 octobre 1993

Art Danse Bourgogne Théâtre de Feuillants

Dijon (FR)

 

19 octobre 1993

Pôle Sud

Strasbourg (FR)

 

23 octobre 1992

Opéra de Timisoara

Timisoara (RO)

 

20 octobre 1992

Centre Culturel Français de Cluj

Cluj (RO)

 

29 janvier 1992

Théâtre Municipal de Roanne

Roanne (RO)

 

22-23 novembre 1991

Théâtre Garonne

Toulouse (RO)

 

15 novembre 1991
Pau (FR)

 

1-6 octobre 1991

Festival de Otono Théâtre Pradillo

Madrid (ES)

 

19-22 juin 1991

Dance Theater Workshop

New York (USA)

 

6-8 juin 1991

Jacob’s Pillow Dance Festival

Massachussetts (USA)

 

30 mai-1er juin 1991

The Boards

Seattle (USA)

 

23-25 mai 1991

New Art Connections Theater

San Francisco (USA)

 

5 avril 1991

Le Nouveau Théâtre de Châteauroux

Châteauroux (FR)

 

28 février 1991

Centre Culturel Français

Belgrade (SRB)

 

26 février 1991

National Theatre

Subotica (SRB)

 

2-3 septembre 1990

Aarhus Festuye Musikhuset

Aarhus (DK)

 

29-30 août 1990

Esbo Teater

Esbo (FI)

 

25-26 août 1990

Kulturhuset

Stockholm (SE)

 

9-10 août 1990

Hamburger Theaterfestival

Hambourg (DE)

 

6-7 juin 1989

The Israel Festival

Jerusalem (IS)

 

5 mai 1989

Festival Internacional de Teatro

Grenade (ES)

 

14-15 février 1989

The Place Theatre

Londres (UK)

 

24 février 1989

Centre Baulieu

Poitiers (FR)

 

31 janvier 1989

Centre Culturel Guldenberg

Courtrai (BE)

 

17 janvier 1989

Théâtre Municipal

Angoulême (FR)

 

6 janvier 1989

Théâtre Jacques Copeau

Saint-Etienne (FR)

 

20 novembre 1988

Studio Berthelot

Montreuil (FR)

 

15-16 septembre 1988

Salle Polyvalente

Lisbonne (PT)

 

19 juillet 1988

C.D.A.C. Hôtel de Ville

Martigues (FR)

 

3 mai 1988

La Rose de Vents

Villeneuve d’Asq (FR)

 

23 avril 1988

Lantaren/Venster

Rotterdam (NL)

 

22 avril 1988

Laktheater

Leiden (NL)

 

21 avril 1988

Toneelschuur

Haarlem (NL)

 

18-19 avril 1988

Akademietheater

Utrecht (NL)

 

16 avril 1988

Grand Theatre de Groningen

Groningen (NL)

 

27-28 novembre 1987

Théâtre de la Ville

Paris (FR)

 

mars 1987

Théâtre de la Bastille

Paris (FR)